Mot de la présidente
Chers collègues,
Ce mois de mai devrait nous mener vers un déconfinement progressif. Cette nouvelle étape de la pandémie sera probablement marquée d’avancées et de reculs, d’éclosions inquiétantes, mais aussi d’un certain retour à une nouvelle normalité qui fera du bien. Cette transition ne se fera toutefois pas sans générer stress et inquiétudes, pour nous comme pour nos clientèles.
Symptômes anxieux ou dépressifs, fatigue extrême, problèmes de concentration, difficultés d’adaptation, obsessions, insécurité ou désaccords familiaux, remises en question, épuisement des professionnels de la santé et endeuillés de la COVID-19 sont autant de motifs de consultation auxquels on peut s’attendre. Pour nombre d’adultes qui tiennent le fort familial pendant cette période intense, le psychologue leur procure de grands bienfaits.
Pour ceux qui travaillent auprès des enfants, avec votre écoute et vos réponses au regard de leurs craintes, ils développeront des stratégies d’adaptation et une confiance en eux extrêmement bénéfiques, particulièrement pour ceux dont les parents sont anxieux, débordés ou en adaptation.
Nous nous trouvons malgré nous dans une situation qui exige une plus grande tolérance à l'incertitude et qui sollicite largement nos capacités d'adaptation. Depuis bientôt deux mois, vous avez dû, tout un chacun, prendre soin de vos familles, de vos clients et de vous-même pour garder le cap, je salue votre résilience.
Les questions et préoccupations que vous avez portées à notre attention au fil des jours ont contribué à nos réflexions. Elles ont nourri les actions visant à trouver des solutions et à appuyer vos pratiques, par exemple en élaborant des formations et d’autres outils spécifiques. Dans certains contextes, nous devons nous tourner vers les instances gouvernementales pour obtenir des réponses, voire leur proposer des solutions.
Nous entendons poursuivre nos travaux pour vous soutenir dans vos pratiques qui ne reviendront pas, à court terme, tout à fait comme avant, et pour plaider en faveur de services accrus en santé mentale, car nous savons pertinemment que les besoins sont grands et qu’ils ne disparaîtront pas en même temps que le virus.
Je termine en vous disant un immense merci, pour tous ceux que vous avez aidés, et pour ceux que vous aiderez.
Présidente