Par ces temps chauds et humides, nous avons pensé vous rappeler l'effet de l'altitude densité sur les performances de votre avion.
La performance de votre appareil dépend de l’altitude de l’aéroport, de la température et de l’humidité. Si ces paramètres augmentent, la portance, le taux de montée ainsi que la puissance de votre moteur seront moindres. La seule chose qui augmente … c’est votre vitesse de décrochage. Donc, par temps chaud et humide, vous perdez sur tous les tableaux.
L’altitude-densité c'est l’altitude-pression corrigée pour la température. Prenez par exemple, un Piper Cherokee 140 à Thedford Mines (élévation 1 408 pieds), avec une pression atmosphérique de 29.75” Hg, l'altitude pression est de 1 566 pieds :
- à 20 C, l'altitude densité = 2 510 pieds
- à 35 C, l'altitude densité = 4 176 pieds
À 35 C cet avion se comportera comme s’il était à 4 176 pieds :
- la course au décollage a augmenté à 1 083 pieds. Une augmentation de 12% par rapport aux conditions à 20 C
- la distance pour dégager un obstacle de 50 pieds est maintenant de 2 361 pieds. Une augmentation de 13% par rapport aux conditions à 20 C
- le taux de montée a diminué à 492 pieds/min. Une diminution de 12 %, toujours par rapport aux conditions à 20 C
Ces chiffres sont tirés du manuel d'opération du Cherokee. Ils ont été établis à partir d'un avion neuf et un moteur neuf. Il est assuré qu'un avion du même type n'a plus aujourd'hui ce genre de performance.

Notre meilleur conseil est la règle du 50/70. Si vous n'avez pas atteint 70% de votre vitesse de décollage à 50% de la longueur disponible de la piste, vous devriez avorter votre décollage.
Visionnez cette vidéo qui démontre très bien les dangers de négliger la dégradation de la performance d'un avion en condition de haute altitude densité. Cliquez ICI
Adapté d'un texte de Gilles Jean.