Le 27 janvier 2023

Message du président

À tous nos membres et collaborateurs,

Je vous souhaite une excellente année 2023 dans la prospérité. Que ce nouveau chapitre vous permette d’atteindre de belles réalisations. De la santé à vous, à vos proches, mais également à nos poules!

En effet, 2022 aura été marquée par d’importantes éclosions de grippe aviaire au Québec, mais aussi dans le reste du Canada. Cette menace plane toujours en 2023. Nous devrons donc demeurer très vigilants par rapport aux mesures de biosécurité. Avec l’expérience acquise, certains ajustements ont été réalisés. Mais nous devons continuer de faire des modifications afin de faciliter et d’apporter plus de transparence dans les communications avec nos partenaires, de simplifier et rendre plus efficient l’ensemble du processus d’intervention ainsi que les documents à compléter, de s’assurer de la disponibilité et de l’efficacité des outils de dépopulation des troupeaux, de verser rapidement des indemnisations adéquates aux productrices et producteurs, etc. Au niveau national, les POIC souhaitent également regarder comment considérer les pertes encourues par les intempéries et la grippe aviaire de 2022 dans les calculs d'allocation, cas de force majeure qui ont entraîné une sous-production plus soutenue dans certaines provinces.

Sur une note plus positive, nous sommes particulièrement fiers de l’aboutissement des dossiers de la croissance différenciée et des races reconnues de la dernière année. La Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec a tranché. Dans le premier cas, cette décision a permis, à la fin de l’année, de faire une conversion vers un seul type de quota par production (C et P) et d’en émettre de nouveaux pour ainsi ramener le taux d’utilisation à près de 100 %. Pour sa part, la croissance différenciée, qui consiste à distribuer en parts égales aux productrices et producteurs 30 % de la croissance annuelle et 70 % selon les quotas détenus, sera appliquée dès 2023. 

En ce qui concerne le deuxième dossier, les races reconnues, les POIQ ont déjà entamé des démarches auprès d’individus et d’organisations afin de savoir si les productrices et producteurs d’œufs d’incubation à petite échelle, pour lesquels nous n’avons pas d’information présentement, sont exclus ou non de notre Plan conjoint. Dépendamment de leur statut, des suivis seront entrepris par les POIQ.

Toute l’équipe, les administrateurs et moi sommes enthousiasmes par rapport à l’année 2023 et prêts à relever de nouveaux défis.

Gyslain Loyer
Président

Situation des marchés

Œufs d’incubation de poulet à chair

La production d’œufs d’incubation de poulet à chair en 2022 s’est chiffrée à 227,5 M d’œufs, représentant 103,1 % de l’allocation émise au Québec par les POIC, de même que celle octroyée par les POIQ aux productrices et producteurs. La marge de surproduction de 107 % en vigueur a donc été respectée.

Le potentiel de production pour l’année qui vient de débuter permet d’envisager l’atteinte de la cible de production. Rappelons qu’une marge de surproduction exceptionnelle a également été adoptée pour 2023, celle-ci étant de 105,5 %.

Une décroissance marquée du taux d’éclosion a été observée au dernier trimestre de 2022. Cette situation sera à surveiller pour l’année en cours.

Œufs d’incubation de pondeuse d’œufs

Dans le secteur des œufs d’incubation de pondeuse d’œufs, pour une troisième année consécutive, la production a dépassé le seuil des 20 millions d’œufs, se chiffrant à 20,8 millions plus précisément. Ce total représente la deuxième plus importante production après celle de 2020. Pour l’année 2023, une croissance modérée de la demande est anticipée.

Bilan grippe aviaire 2022

L’influenza aviaire, communément appelée « grippe aviaire », s’est répandue à travers le monde en 2022, causant la perte de 6,7 millions d’oiseaux au Canada. Ce virus de l’influenza de type « A » de la catégorie hautement pathogène infecta tout d’abord un oiseau sauvage à Terre-Neuve en décembre 2021. Quelques mois plus tard, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) confirmait une première contamination dans une exploitation commerciale québécoise de canards. Les détections se succédèrent dans la province, majoritairement chez les volailles commerciales, pour atteindre 23 cas à la fin de l’année. Les plus petits élevages ne furent pas épargnés puisqu’ils représentent près du tiers de ces cas déclarés. Quant aux oiseaux reproducteurs de type chair du Québec, ceux-ci n’ont pas été affectés par le pathogène. Il en va autrement dans le reste du Canada, dont 18 fermes d’œufs d’incubation ont été infectées, principalement en Colombie-Britannique (9), en Saskatchewan (4) et en Alberta (3).

Au Québec, c’est dans les régions de l’Estrie et de la Montérégie où l’impact s’est le plus fait sentir avec plus de deux cents bâtiments avicoles inclus dans les zones de contrôle établies par l’ACIA. Des détections du virus ont aussi eu lieu dans le Centre-du-Québec, la Capitale-Nationale, les Laurentides ainsi qu'en Chaudière-Appalaches. Cependant, pour ces deux dernières régions, aucune zone de restriction n’a été émise. Concernant les autres provinces canadiennes, c’est la Colombie-Britannique qui a été la plus durement frappée avec 3 143 000 oiseaux euthanasiés ou décédés des suites de la maladie dans 98 élevages; suivie de l’Alberta avec 1 403 000 volailles affectées pour 59 fermes. Le Québec arrive en 6e position avec un peu plus de 20 sites infectés et comptant des pertes de 532 000 oiseaux. Afin d’indemniser les producteurs avicoles touchés, les sommes versées par le gouvernement canadien s’élèvent à environ 63,4 millions de dollars.

Les changements climatiques au coeur de l'épisode d'influenza aviaire

La souche H5N1 d’influenza aviaire qui afflige actuellement la planète est différente de toute autre que le monde a connue jusqu'ici. En fait, les changements climatiques ont affecté le comportement des oiseaux sauvages, ce qui a eu une incidence sur la propagation du virus.

Les experts expliquent que la transmission du virus de l'Europe vers l'Amérique du Nord (Terre-Neuve et Labrador) a d'abord affecté une espèce sauvage de canards, en raison des variations dans les habitudes de migration de ces derniers causées par le climat. 

Cependant, lors de l’épidémie d’influenza aviaire en 2015, aucun oiseau sauvage n’a été testé positif. En ce qui concerne la vague actuelle, diverses espèces d’oiseaux sauvages – migrateurs et résidents – ont été touchées.

Les changements climatiques ont des répercussions sur la biologie des migrateurs. En conséquence, ils arrivent maintenant plus tôt du nord et s’attardent plus tard lors de leur retour vers le sud. Cette modification de comportement risque donc de provoquer des éclosions d’influenza aviaire hautement pathogène, année après année.

Avec la présente de la souche H5N1, les agents pathogènes se déplacent plus vite que la durée de la période d'incubation, puisque les oiseaux excrètent le virus plusieurs jours avant l'apparition des signes cliniques de la maladie.

La vaccination contre la grippe aviaire hautement pathogène reste le moyen le plus efficace de lutter contre le virus. Les scientifiques québécois souhaitent donc que le Canada et les États-Unis collaborent pour mettre au point un vaccin commun.

Communications des POIC et de l'ACPOIPC

Couverture d’assurance a suivi la hausse des coûts de reconstruction

En raison de l’augmentation des coûts associés à la construction de nouveaux bâtiments agricoles (cela comprend la main-d’œuvre, les matériaux et l’équipement) au cours des dernières années, il a été demandé aux Producteurs d’œufs d’incubation du Canada (POIC) de sonder les productrices et producteurs. Également, à la lumière des catastrophes naturelles récentes, les POIC aimeraient les consulter afin de déterminer si leur couverture d’assurance a suivi la hausse des coûts de reconstruction. Les résultats seront communiqués et discutés à une prochaine réunion des POIC.

Nous vous invitons à remplir leur sondage d'ici le 31 janvier 2023.

Programmes pour étudiants 2023 
de l'ACPOIPC

L’Association canadienne des producteurs d’œufs d’incubation de poulet à chair (ACPOIPC) lance ses Programmes pour étudiants de 2023. Ces derniers se sont avérés bénéfiques pour de nombreuses personnes qui y ont participé. Je vous invite à y jeter un coup d’œil.

Vous avez jusqu'au 13 février 2023 afin de présenter votre demande à l'un de ces programmes.

À lire

Publié par

Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec
555, boul. Roland-Therrien, bureau 515
Longueuil (Québec)  J4H 4E7
Tél. : 450 679-0530 / 40
Téléc. : 450 679-3652

Site Web