« Stratégies de promotion de l’activité physique auprès de personnes ayant des troubles de santé mentale »
CIUSSS de l'Est-de-l ‘Ile-de-Montréal
Les méthodes alternatives en santé mentale sont souvent prônées, voire même encouragées, c’est donc très réconfortant à savoir, à la suite d’une conférence sur le sport et la santé mentale, que le sport c’est bon pour la santé. De plus, l'activité physique, qui ne se définit pas uniquement comme du sport, améliore elle aussi la santé mentale.
Les sports d'équipe, le cyclisme, l'aérobie et les gymnases de passage se sont révélés être les meilleurs moyens d'améliorer la santé mentale, mais des activités comme les travaux ménagers ou la tonte de la pelouse peuvent être un avantage eux aussi, expliquent les experts.
Je me permets de vous citer textuellement les propos du chercheur, le conférencier invité Ahmed Jérôme Romain. Professeur adjoint de la Faculté de médecine - École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique; Centre d'éducation physique et des sports de L’UDM, kinésiologue et Chercheur attaché à la Direction des services multidisciplinaire, volet pratiques professionnelles.
« Dans les recommandations canadiennes, il est maintenant établi que l’activité physique est la première ligne d’intervention pour les dépressions légères à modérément sévères, avant la médication. Pour les troubles dépressifs plus sévères, l’activité physique vient en concomitance avec la médication. On sait donc que l’activité physique joue un rôle important dans l’amélioration de la qualité de vie de ces patients. Et on évalue même la possibilité de l’utiliser comme outil de prévention de la dépression. » – Ahmed Jérôme Romain
Le chercheur œuvre également pour la démocratisation des bienfaits de l’activité physique chez les patients atteints de troubles psychotiques. Parmi ces avantages, il note par exemple l’atténuation de certains symptômes, l’amélioration de la santé physique et l’amoindrissement de la prise de poids causée par les antipsychotiques.
Développer le sport dans les hôpitaux psychiatriques maintenant que l’on sait à quel point pratiquer un sport peut être efficace, cela doit être envisagé comme aussi fondamental que les traitements médicamenteux pour soulager les symptômes tels que la colère, l’anxiété et la dépression. Il faut quand même se rappeler que ce partage, la thérapie par le sport ou l’activité, est un droit acquis qu’il faut revendiquer légalement.