La Bougeotte            Infolettre -Octobre 2021

Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM)

Formation Santé Mentale et Préjugés

27 octobre 2021,

18h00

 

FORMATION ET DISCUSSION EN LIGNE SUR ZOOM.

Démystifier les principaux préjugés sur la santé mentale et mieux comprendre le processus de stigmatisation pour se défaire des idées préconçues.

 

Pour vous inscrire:

 

450-674-2410 poste 223

ou           

1 -800-567-8080 poste 223

ou

info@cddm.qc.ca

LES GRANDS DOSSIERS

Des nouvelles du Protecteur du Citoyen!

Le 30 septembre dernier, le Protecteur du Citoyen publiait son rapport annuel d’activités 2020-2021. Ce rapport spécifique revêtait une importance particulière pour le CDDM. En effet, nous vous avions fait mention dans de précédentes infolettres que l’un de nos dossiers individuels avait pris une telle ampleur qu’elle avait mené en dernier recours à un signalement au protecteur du citoyen. Les signalements mènent à des enquêtes de la part du protecteur du citoyen permettant de dévoiler des informations qui peuvent autrement être difficiles à confirmer ou à prouver. Les enquêtes mènent également à des recommandations du Protecteur envers l’instance visée. Malheureusement, à moins d’être la personne concernée directement par le signalement, il faut attendre la publication du rapport annuel du protecteur avant d’avoir accès à ces observations et recommandations. C’est pour cette raison que le CDDM attendait impatiemment la sortie de ce rapport spécifique.

Afin de rafraîchir les esprits, le dossier concernait le manquement de plusieurs hôpitaux de la Montérégie quant à l’accès des patients à leur droit de demander un changement de médecin (psychiatre).

Nous avons été agréablement surpris de constater que les conclusions de l’enquête exposées dans le rapport confirmaient les manquements que nous avions pu constater de nos propres yeux lors d’accompagnement. En ce sens, leurs recommandations nous apparaissent également appropriées et encourageantes. Évidemment, il faut comprendre que les recommandations ne sont pas des obligations, mais nul doute qu’elles exercent une pression dut à la crédibilité du Protecteur du citoyen et la grande visibilité de leurs rapports ce qui peut, à terme, affecter l’image de l’instance concernée. Il est donc raisonnable de penser que ces recommandations mèneront à de réels changements.

Évidemment, bien qu’il y ait place à l’optimisme, cela n’implique pas pour autant que nos tâches dans ce dossier sont terminées. Il nous faut maintenant assurer un suivi auprès des CISSS afin de vérifier qu’ils mènent à terme les recommandations, et cela, le plus rapidement possible. Si nous constatons lors de nos suivis que les établissements ne prennent pas action, il nous faudra trouver des moyens de faire pression.

Pour terminer, ce type de démarche nous rappelle que notre pratique quotidienne peut déboucher sur de plus grandes actions à l’échelle systémique. Cela reflète pourquoi il faut garder en tête l’objectif de faire passer les enjeux de défense des droits du « JE » au « NOUS ». C’est d’ailleurs en gardant cet esprit de collectivisation des enjeux que nous vous invitons à rester à l’affût de nos futures actions de promotions de ce rapport qui vous permettra de vous saisir de la situation davantage!

Le départ d'une collègue

Nous aimerions également vous annoncer le départ de notre chère collègue Azélie Rocray, conseillère à Longueuil, ainsi que membre de la coordination au Collectif de défense des droits de la Montérégie. Nous la remercions pour presque 4 ans de travail incroyable. On lui dit merci pour son sens de la justice, sa revendication, sa mobilisation et son engagement dans le domaine de la défense des droits en santé mentale. De nouveaux horizons l'attendent, avec certainement des défis à relever et de belles opportunités. Nous lui souhaitons de prendre du plaisir à cette nouvelle aventure et de réussir dans tout ce qu’elle entreprendra.

VIE ASSOCIATIVE

Le sport un secours salutaire !

« Stratégies de promotion de l’activité physique auprès de personnes ayant des troubles de santé mentale »

CIUSSS de l'Est-de-l ‘Ile-de-Montréal

Les méthodes alternatives en santé mentale sont souvent prônées, voire même encouragées, c’est donc très réconfortant à savoir, à la suite d’une conférence sur le sport et la santé mentale, que le sport c’est bon pour la santé. De plus, l'activité physique, qui ne se définit pas uniquement comme du sport, améliore elle aussi la santé mentale.

Les sports d'équipe, le cyclisme, l'aérobie et les gymnases de passage se sont révélés être les meilleurs moyens d'améliorer la santé mentale, mais des activités comme les travaux ménagers ou la tonte de la pelouse peuvent être un avantage eux aussi, expliquent les experts.

Je me permets de vous citer textuellement les propos du chercheur, le conférencier invité Ahmed Jérôme Romain. Professeur adjoint de la Faculté de médecine - École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique; Centre d'éducation physique et des sports de L’UDM, kinésiologue et Chercheur attaché à la Direction des services multidisciplinaire, volet pratiques professionnelles.

« Dans les recommandations canadiennes, il est maintenant établi que l’activité physique est la première ligne d’intervention pour les dépressions légères à modérément sévères, avant la médication. Pour les troubles dépressifs plus sévères, l’activité physique vient en concomitance avec la médication. On sait donc que l’activité physique joue un rôle important dans l’amélioration de la qualité de vie de ces patients. Et on évalue même la possibilité de l’utiliser comme outil de prévention de la dépression. » – Ahmed Jérôme Romain

Le chercheur œuvre également pour la démocratisation des bienfaits de l’activité physique chez les patients atteints de troubles psychotiques. Parmi ces avantages, il note par exemple l’atténuation de certains symptômes, l’amélioration de la santé physique et l’amoindrissement de la prise de poids causée par les antipsychotiques.

Développer le sport dans les hôpitaux psychiatriques maintenant que l’on sait à quel point pratiquer un sport peut être efficace, cela doit être envisagé comme aussi fondamental que les traitements médicamenteux pour soulager les symptômes tels que la colère, l’anxiété et la dépression. Il faut quand même se rappeler que ce partage, la thérapie par le sport ou l’activité, est un droit acquis qu’il faut revendiquer légalement.

 

Prochainement...

Activité FEMME et Santé Mentale !

Saviez-vous qu’au 19e siècle, le corps des femmes était objet d’expérimentation pour la médecine en développement ? C’était une époque ou plusieurs ‘nouveaux’ psychiatres soutenaient la thèse selon laquelle des états et processus pathologiques au niveau des organes sexuels féminins pourraient être à l’origine de la folie.

Saviez-vous que certains pensent encore que le système hormonal féminin soit une source de troubles mentaux et physiques? Ici au Québec, encore aujourd’hui, on prescrit aux femmes environ deux fois plus de médicaments psychotropes qu’aux hommes!

Saviez-vous que la médicalisation du corps et de la souffrance des femmes est un phénomène que les féministes ont abondamment dénoncé? Elles ont également largement souligné le caractère sexiste de nombreux diagnostics psychiatriques.

Saviez-vous que les organisations de femmes ont joué un rôle essentiel dans la direction de ces efforts dans le passé et peuvent constituer des modèles pour l’avenir. Avec la volonté de faire notre part, le CDDM voudrait offrir une activité associative Femme et Santé mentale cet Hiver ! Venez partager vos expériences et en apprendre un peu plus sur le mouvement féministe en santé mentale. Entamons une discussion sur les stéréotypes et la stigmatisation souvent présente dans le système.

Pour manifester votre intérêt, contactez Emanuelle Julie au 450-674-2410 ou 1-800-567-8080 poste 223.

Coordonnées des bureaux du CDDM:

Longueuil: 450-674-2410 (1-800-567-8080)

Saint-Hyacinthe: 450-771-1164

Sorel-Tracy: 450-746-7308

Saint-Jean-sur-Richelieu: 450-684-2604

Valleyfield/Châteauguay: 450-370-1807