- INFOLETTRE BLEUE - INFOLETTRE BLEUE - INFOLETTRE BLEUE -  INFOLETTRE BLEUE - INFOLETTRE BLEUE -

ACCÈS AU LAC, LE DÉBAT EST DE PLUS EN PLUS VIF.

Nombreux sont ceux qui se plaignent de ne pouvoir accéder facilement aux lacs. Ils demandent plus d'ouverture et moins de frais d'accès. Comment concilier cet espoir légitime avec les inconvénients de la plaisance et les coûts qu'elle entraine en matière de protection?

Michèle Gérin, Bleu Massawippi

La pandémie a ravivé un débat qui ne cesse de grandir. L'accès général au lac, la privatisation des berges, les tarifs onéreux à l'entrée de certains d'entre eux se disputent la UNE dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Tôt en saison, le Journal de Montréal publiait Redonnez aux Québécois l’accès aux plans d’eau publics. Dans un vribant témoignage, Stéphan Bourgeois, président de l' Association des Pêcheurs Sportifs du Québec, plaide pour les familles à faibles revenus et les petites embarcations. Il a raison. Par contre, son argument suivant lequel la navigation est un droit constitutionnel ne tient pas la route. La navigation est une juridiction fédérale, sans plus. Elle n'est pas un droit fondamental de la personne comme l'article le sous-entend. Ce constat de droit ne change en rien au fait que les lacs appartiennent à tout le monde et qu'il est souhaitable que tout le monde puisse en profiter. Mais à quel prix? 

La semaine dernière, une de nos publications Facebook a suscité un nombre record de partages, et sur ces partages, de multiples commentaires d'une inégale courtoisie mais d'une complète unicité de pensée : les inconvénients de la plaisance sont parfois à ce point insupportables qu'ils dénaturent complètement la vocation de ce site d'exception.

Le sondage de notre infolettre de la semaine dernière a fait ressortir que de tous les problèmes que nous tentons de gérer, le nautisme est devenu LA préoccupation majoritaire.

Le 13 août, dans Le Devoir, un kayakiste chevronné  lançait un remarquable cri du coeur : Accès aux plans d’eau publics, oui, mais pour qui?. Gaétan Matte souligne à juste titre : "si la démarche entreprise par le collectif donne comme résultat qu’encore plus de bateaux de plaisance vont se retrouver sur l’eau, alors là, au secours !"

À titre de directrice générale de Bleu Massawippi, j'ai travaillé avec acharnement sur le dossier de la navigation de plaisance depuis 5 ans. Le débat sur l'accès aux lacs justifie que pour une première fois, je signe cette réflexion qui m'apparait cruciale pour l'avenir de la vocation des lacs au Québec et au Canada.

Il faut que je vous dise que j'écris ces lignes qui me trottent dans la tête depuis 2 semaines à 9h samedi matin le 21 août . Il fait déjà chaud et de mes fenêtres ouvertes me parviennent les sons incessants d'une seule motomarine qui s'amuse dans la baie Slack à plus d'un kilomètre . Elle tourne en rond et de mon téléscope, je vois qu'un adulte mur a du plaisir au détriment d'une centaine de riverains et d'une dizaine de pêcheurs et de planchistes qui essaient de l'ignorer.

Et je dois vous avouer aussi que je sais que je n'échapperai pas aux téléphones et aux courriels de tous ceux qui ne tolèrent plus que le lac deviennent un cirque au nom de la liberté.

Je ne le tolère plus non plus. Mais jamais je ne soutiendrai qu'il faut restreindre l'accès au lac.

Mais alors quoi? Comment concilier l'accès le plus large possible et cette infernale ascension de la liberté débridée de ceux qui ont l'argent et l'inconscience de s'amuser sans se soucier des conséquences? La polarisation des opinions que j'ai percue sur les médias sociaux ne ment pas : l'insouciance de quelques-uns fait le malheur de tous les autres.

Le problème est pire au lac Memphrémagog et au lac Magog, le problème est partout.

Mais parlons d'ici. La patrouille bleue est sur le lac 7 jours sur 7, 10 heures par jour. Des cas de témérité et de dangers directs, on en voit par dizaines chaque semaine. Les kayakistes et les planchistes ne sont pas plus purs que les autres; plusieurs  cherchent et trouvent les avenues pour éviter le lavage. L'équipe d'ÉTÉ le voit chaque jour. Mais alors quoi?

Sensibiliser ne suffit plus. Il faut faire mieux. Bleu Massawippi est sur tous les fronts, lavage, civisme, communiqués de presse, on gagne des points, mais trop peu pour équilibrer la croissance.

Si l'accès au lac n'est pas un droit fondamental, il peut et doit être un choix de société. Pensé, réfléchi, organisé. Ce choix doit considérer les impacts environnementaux et les coûts qu'ils représentent. Parce qu'inévitablement, quelqu'un devra payer. Riverains, plaisanciers, pêcheurs, baigneurs, municipalités, gouvernements, chacun doit accepter que gérer convenablement un lac coûte cher, de plus en plus cher. Qui paiera?

Il faut d'abord réduire les dégats en établissant des normes fondamentales et en les faisant respecter. Si les lacs étaient utilisés avec respect, aussi bien par les riverains que par les autres, il serait plus facile d'en donner l'accès au plus grand nombre.

Pour cela il faut que le gouvernement fédéral et Transports Canada ouvrent une voie simple aux municipalités, c'est urgent. Mais pas seulement. Il faudra que les municipalités aient le courage de le faire. Et ça, c'est loin d'être certain quand on sait que le règlement sur les bandes riveraines n'est pas appliqué avec constance dans une seule de nos municipalités riveraines.

Ensuite, il faudra investir. Investir dans des accès aux lacs surveillés pour que tous ceux qui y accèdent, riverains compris, connaissent les règles de base à respecter sur un lac. Investir dans une patrouille permanente qui pensera sécurité et environnement. Qu'on cesse de labourer les herbiers et de soulever des sédiments.

Hier samedi, en après-midi, l'éclosion subite et sauvage d'algues bleu-vert à la baie Baltimore faisait peur. C'est un problème qui prendra des années à résoudre si jamais on y parvient.

L'harmonisation du nautisme et de l'environnement est autrement plus facile à régler. Il suffit de vouloir.

Ce qui ne tourne pas rond:

La remontée en popularité des motomarines est de loin la source de la majorité des plaintes que nous recevons à Bleu Massawippi. Une ou deux ou trois motomarines qui s'entrecroisent en tournant en rond, sur place, s'entendent sur de grandes distances. C'est une pratique à éviter. Le second grief concerne la musique à bord. Question sécurité finalement, plusieurs planchistes et kayakistes se plaignent de voir des bateaux de toutes sortes, à grande vitesse, les frôler de près. À un point tel que plusieurs d'entre eux renoncent à sortir les samedis et dimanches.

UN BILAN POSITIF POUR LES CAMPS D'ÉTÉ

POURQUOI LES CAMPS D'ÉTÉ?

Parce que nous pensons que de sensibiliser les jeunes est le plus sûr moyen de responsabiliser les adultes qu'ils deviendront. Et que nous espérons qu'ils transmettront ces valeurs aux adultes qu'ils fréquentent.

Ainsi, Bleu Massawippi a investi cet été 15 jours d'une équipe de deux patrouilleurs dans les camps d'été et a réalisé son objectif de rejoindre 400 enfants.

C'est par le jeu que nos patrouilleurs leur ont appris les bases de la protection du lac. 

Les bandes riveraines, les algues bleu-vert, les espèces envahissantes et la turbidité ont été expliqués simplement et concrètement.

Un effort de vulgarisation et de patience qui mérite d'être souligné.

Merci Naomi, Catherine et Eliott.

LAVER À LA SORTIE DES LACS CONTAMINÉS

POURQUOI ALLER LAVER LES BATEAUX AU LAC MAGOG?

Vendredi, hier et aujourd'hui, l'équipe de Bleu Massawippi opère la station de lavage de Sherbrooke (Deauville). À court de personnel pour ces 3 jours, la Ville de Sherbrooke a fait appel à nous pour maintenir le service.

La Ville de Sherbrooke fait des efforts importants au lac Magog. La nouvelle station de lavage dernier cri, à l'eau chaude, est un grand pas en avant.

Malheureusement, on en n'est pas rendu là à Ste-Catherine-de-Hatley qui a même refusé de permettre les démonstrations de lavage à leur descente du lac Magog (voir à cet effet : Lac Magog: Sainte-Catherine-de-Hatley dit non à une station de lavage mobile

Dans cette offre de collaboration, le plus intéressant pour le lac Massawippi est évidemment de promouvoir le lavage sur toutes les tribunes. Mais aussi, c'est que la Ville de Sherbrooke suggère fortement le lavage à la sortie du lac, déjà contaminé par  la moule zébrée.

Cette avenue est particulièrement intéressante pour les embarcations légères qui peuvent se rendre au lac sans passer par les descentes surveillées. En les lavant à la sortie, à l'eau chaude, les risques sont à zéro de contaminer ailleurs.

L'investissement important de la Ville de Sherbrooke devrait faire réfléchir les autres municipalités. Si l'argument retenu est qu'une seule station suffit, il faudra peut-être investir dans la surveillance de leurs descentes à défaut de les fermer.

CETTE SEMAINE

L'équipe rétrécit encore!

C'est un crève-coeur de voir Catherine et Chanel nous quitter cette semaine.

Catherine a été efficace et de tous les combats, ne rechignant sur rien, solide, disponible, capable de faire les tâches 

moins valorisantes et d'étirer les horaires. Un véritable atout dans le casse-tête des urgences.

Chanel a dirigé le projet ÉTÉ tout en suivant Catherine de près pour la gestion des urgences et les inspections-éclairs. Merci à toutes les 2 et bonne rentrée !

Au marais

Bonne nouvelle. Une grande variété de chauves-souris a été enregistrée au dispositif d'enregistrement des cris  (ultrasons) dans le marais de Hatley. Nous y retrouvons avec

certitude deux espèces en voie de disparition  : la pipistrelle de l'est et la petite chauve-souris brune.

Décidément, ce milieu humide se distingue de plus en plus pour son intérêt écologique.

Cyanobactéries, la vigilance s'impose:

Plusieurs petites alertes et une alerte rouge dans la baie Baltimore hier (photos).

En ce temps de canicule, restez vigilants et appelez-nous au besoin.

PAUSE NATURE 

L'équipe de Bleu Massawippi a le privilège de voir de près la beauté NATURE du lac et de son bassin versant et elle souhaite la partager.  

Gardez l'oeil ouvert, les pygargues à tête blanche vous guettent du haut des pins blancs

Cet aigle majestueux, le plus gros oiseau de proie au Canada, niche en plusieurs endroits au bord du lac. La vue du pygargue est 3 ou 4 fois plus perçante que celle des humains. Il n'aura la tête blanche qu'à l'âge adulte à 4 ou 5 ans. 

On a aperçu quelques adultes et quelques juvéniles qui survolent le lac au quotidien.

Bleu Massawippi dans les médias cette semaine :

AVIS D'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

25 septembre 2021 à 9h30.

La rencontre sera tenue en mode hybride, en personne au Collège Massawippi et virtuellement par zoom. Les détails de l'inscription au mode virtuel seront disponibles au début de septembre.

FINANCEMENT

Vous souhaitez soutenir nos actions?

Il est toujours possible de le faire par la poste. Envoyez votre chèque à l'ordre de Bleu Massawippi:

Case postale 2703, North Hatley, QC, J0B 2C0

photo : rivière Niger

COMMUNICATIONS ET MÉDIAS SOCIAUX

Suivez

Notre page Facebook pour connaitre les nouvelles quotidiennes, recevoir les alertes, les consignes et bien plus.

Aidez-nous en partageant nos publications.

Facebook Bleu Massawippi

Abonnez-vous

à notre compte Instagram pour voir tous les jours en images ce que nous voyons, comme si vous y étiez.

 

Instagram Bleu Massawippi

Restez au courant !

Reportages, primeurs et analyses toutes les semaines de l'été dans l'infolettre

Invitez quelqu'un à suivre le courant, d'Ayer's Cliff à North Hatley.

Je m'abonne