ORGANISATION DU TRAVAIL ET ENJEUX PROFESSIONNELS
Laboratoires : le gouvernement doit agir avant qu'il ne soit trop tard
L’APTS l’a martelé à maintes reprises : la réforme centralisatrice OPTILAB, en faisant fi de l’expertise du personnel et en se déployant sans égard au facteur humain, est la cause principale de la pénurie de main-d’œuvre dans les laboratoires. Sans surprise — de notre part du moins —, nous en arrivons aujourd’hui à un point de rupture.
Cet été nous avons dénoncé la situation intenable du laboratoire de Gaspé, dont l’équipe est à une absence près du bris de service. La semaine passée Nathalie Moreau, présidente de l’exécutif local du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), a expliqué lors d’un entretien avec le Journal de Montréal que la pénurie à la banque de sang était telle que des opérations majeures avaient été reportées. Ce matin-même Sandra Etienne,
4e vice-présidente de l’APTS, signait une lettre ouverte dans La Presse expliquant que « malgré le caractère essentiel [du personnel de laboratoire diplômé,] ces orientations gouvernementales [ont dévalorisé la profession] comme jamais. » Elle y ajoute que « le manque de main-d’œuvre qualifiée entraîne une surcharge de travail écrasante [...], ce qui en pousse beaucoup à quitter le navire. »
Des solutions existent, mais encore faut-il que le ministère de la Santé et des Services sociaux fasse preuve d’écoute : c’est donc pour lui faire entendre raison que l’APTS intensifie sa présence sur la place publique et sur le terrain. D’autres actions sont à venir, restez à l’affût!