
Utopistes debout ! Dans un contexte d’urgence climatique, il est essentiel de retrouver notre capacité à rêver, à imaginer, à créer. Nous devons laisser de côté le pessimisme et faire place à l’action. Il est temps de mobiliser nos efforts, de puiser dans notre résilience collective et de rappeler que notre capacité à réaliser ensemble est une force rassurante.
Dans nos classes, les utopistes de demain sont déjà présents. Ces jeunes, pleins d’idées et d’énergie, méritent qu’on leur donne la parole, qu’on stimule leur imagination et leur capacité à rêver un monde différent. En tant qu’enseignants, notre rôle est de les accompagner, de leur donner les moyens de regarder l’avenir avec confiance, sans les écraser sous le poids de l’écoanxiété ou du pessimisme.
Une des meilleures façons de leur faire prendre conscience de leur capacité d'agir réside dans l'action. En ce sens, j'ai participé à plusieurs ateliers sur la mise en place d'une ''forêt nourricière'' dans les écoles.
En voici les grandes lignes et sachez que je demeure disponible pour discuter de ce thème avec vous si vous souhaitez le réfléchir en collaboration 🙂.
Qu’est-ce qu’une forêt nourricière?
Une forêt nourricière est un espace naturel aménagé pour reproduire un écosystème forestier tout en intégrant des plantes comestibles et utiles. Elle combine des arbres, des arbustes, des plantes vivaces et parfois des cultures annuelles, créant ainsi un environnement durable, éducatif et productif.
Principes de base pour une école :
On s’inspire des forêts pour organiser les plantations en étages (arbres, arbustes, plantes couvre-sol, grimpantes, etc.), ce qui favorise la biodiversité et l’autosuffisance de l’écosystème.
Plantes comestibles et utiles :
Une forêt nourricière inclut des arbres fruitiers (pommiers, cerisiers, poiriers), des arbustes à petits fruits (framboisiers, bleuetiers, cassis), des plantes aromatiques (menthe, thym, origan), et même des légumes vivaces (asperges, rhubarbe), et bien plus.
Autonome en entretien :
Une fois établie, elle demande peu d’entretien grâce à sa structure naturelle et aux écosystèmes biodynamiques.
Partage des récoltes :
Les fruits et légumes cultivés peuvent être utilisés pour des collations scolaires, des ateliers culinaires ou partagés avec la communauté.
Potentiel pédagogique :
Étudier les cycles de vie, la biodiversité et les relations entre les espèces.
Comprendre d’où vient la nourriture et l’importance des produits locaux.
Impliquer les élèves dans la planification, la plantation et l’entretien pour développer leur sens des responsabilités.
Offrir un espace paisible et de proximité pour apprendre, jouer ou se détendre.
Valeur communautaire et environnementale :
Réduction des îlots de chaleur.
Captation du carbone grâce aux arbres.
Sécurité alimentaire.
Préservation des sols et augmentation de la biodiversité locale.
Création d’un lien intergénérationnel si la communauté participe au projet.
Mise en œuvre en milieu scolaire :
Planification collaborative : Impliquer enseignants, élèves, parents et experts en agroécologie pour choisir les plantes et organiser l’espace.
Partenariats : Collaborer avec des pépinières locales, des organismes environnementaux ou des municipalités pour du soutien financier et technique.
Activités pédagogiques : L’implantation peut être intégrée au programme scolaire en sciences, géographie, nutrition ou même en art et en français par la création de panneaux explicatifs.
En résumé, une forêt nourricière scolaire est bien plus qu’un projet agricole, c’est un outil puissant pour se réapproprier notre pouvoir d'agir.
Junior Carrier