COMMUNIQUÉ

Communiqué budget

Budget provincial

Des sommes conséquentes pour le sport et le loisir

23 mars 2022 — Le budget que le ministre des Finances Éric Girard a présenté hier à Québec inclut des provisions intéressantes pour le sport et le loisir, mais il faudra attendre pour connaître les détails des nouveaux crédits annoncés.

Le gouvernement entend intervenir principalement sur cinq fronts dans les domaines du sport et du loisir.

Faire bouger les Québécois. Dans la continuité de la politique de l’activité physique, du sport et du loisir en vigueur depuis cinq ans, le gouvernement entend bien poursuivre ses efforts pour « faire bouger les Québécois ». Il réitère d’ailleurs sa reconnaissance de l’importance de l’activité physique et de la reprise des sports sur la santé physique et psychologique des jeunes ainsi que sur leur réussite scolaire.

Dans cette optique, le gouvernement souhaite mettre en place un plan d’action pour faire bouger les Québécois, dont les détails seront annoncés prochainement par la ministre déléguée à l’Éducation. Il prévoit 250 M$ d’ici 2026-2027 pour : bonifier le financement des programmes et des projets pédagogiques particuliers sportifs (104,8 M$); favoriser le partage d’infrastructures sportives entre le milieu scolaire et le milieu municipal (26,4 M$); développer et soutenir l’accès aux équipements récréatifs et sportifs (40,7 M$); améliorer l’expérience et la sécurité des jeunes dans la pratique d’activités récréatives et sportives (78,1 M$).

Des 250 M$ sur cinq ans, 37,5 M$ devraient être dépensés en 2022-2023. On peut croire que cette somme sera distribuée dans une variété de programmes qui correspondent aux objectifs mentionnés plus haut, mais la concertation scolaire-municipale attendra encore un peu (aucun crédit prévu cette année). L’Association québécoise du loisir municipal (AQLM) espère que, à compter de 2023-2024, plusieurs programmes, incluant les camps de jour, soient pris en compte pour le financement du partage d’infrastructures entre le milieu scolaire et le milieu municipal.

Préparer le secteur du tourisme à la relance. Il y a dans cette ambition circonstancielle (en raison de la pandémie qui a fait très mal à l’industrie touristique), un sous-objectif qui se formule ainsi : encourager la pratique d’activités et de loisirs en plein air. Le budget prévoit 28,6 M$ à ce chapitre sur cinq ans, dont 6 M$ dès cette année. On parle ici, entre autres, d’investir dans les établissements de la Sépaq, de consolider le réseau des parcs nationaux, et de bonifier et moderniser l’expérience dans les parcs régionaux. Le milieu municipal est ici peu concerné.

Offrir un accompagnement adapté aux régions touristiques et à leurs entreprises. C’est plus intéressant ici pour les municipalités, car il s’agit notamment de poursuivre le soutien aux festivals et aux événements touristiques. On annonce 102 M$ sur cinq ans, dont 17 M$ cette année.

Soutenir la jeunesse. Cet objectif dépasse largement le secteur du loisir, mais il y a 5 M$ sur cinq ans pour les infrastructures destinées aux jeunes. Le budget mentionne les maisons de jeunes à titre d’exemple, mais rien ne dit qu’il ne pourrait s’agir d’infrastructures de sport et de loisir, comme les parcs de planche à roulettes ou les aires de jeu dans les parcs.

Bonifier le programme Soutien à l’action bénévole. Ce programme permet aux députés de tous les partis d’offrir un soutien financier à des organismes communautaires de leur circonscription. Une aide financière supplémentaire de 10 M$ en 2022-2023 sera accordée pour favoriser l’action bénévole locale en soutenant les organismes admissibles dans leurs efforts pour combler les besoins de leur communauté dans les secteurs du loisir, du sport ou de l’action communautaire. La bonification permettra de porter à 20 M$ l’enveloppe totale du programme cette année.

Somme toute, l’AQLM se réjouit que le loisir, le sport, la jeunesse et le bénévolat aient retenu l’attention du ministre des Finances et que des crédits importants soient accordés à ce qui peut faire bouger les Québécois davantage, mais il faudra attendre les projets et programmes de financement plus précis pour savoir si ces sommes sont susceptibles de dynamiser l’action municipale dans les champs d’action où interviennent les services de loisir.

Geneviève Barrière
Directrice générale