BULLETIN ÉGALE INFO | SEPTEMBRE 2019

 
 

Se donner le droit de rêver

You always grow up and hear boys say, 'I want to be a pro hockey player one day.' You don't hear little girls saying that. Coyne Schofield, joueuse de hockey américaine, double médaillée olympique.

Au printemps dernier une triste nouvelle s’abattait sur le milieu du hockey : la fermeture de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) était imminente. Cette fermeture mettait un terme au hockey féminin professionnel au pays et signait la fin des activités de la seule équipe féminine de Montréal, les Canadiennes. Triste constat, depuis mai 2019 nous n’avons plus aucune équipe féminine professionnelle au Québec, tous sports confondus. Une extension de la ligue américaine, the National Women's Hockey League (NWHL) a été envisagée, ce ne sera pourtant pas pour cette saison et ce n’est pas non plus considéré comme une réelle solution : les joueuses qui y évoluent ne se sentent pas reconnues à leur juste valeur.

L’implication et l’engagement envers le développement féminin par la Ligue Nationale de hockey (LNH) a souvent été soulevé comme une avenue plus intéressante. Et en effet, l’argent, les commandites, les patinoires sont là. Cet appui de la LNH se retrouve d’ailleurs parmi les revendications de plusieurs joueuses américaines et canadiennes, dont celles qui ont fondé récemment l’Association des joueuses de hockey professionnel ou the Professional Women’s Hockey Player’s Association (PWHPA).

L’association a lancé une campagne à la fin de l’été en prévision du début prochain de la saison : « The dream Gap tour ». Il s’agit d’une tournée de matchs d’exhibition dans diverses villes américaines et canadiennes pour valoriser les joueuses, présenter leur sport, défendre leur discours et permettre aux jeunes de rêver elles aussi à une carrière de hockey professionnel, pour combler l’écart entre les possibilités offertes aux filles et aux garçons. Cette initiative a reçu l’appui de la fondation de Billie Jean King qui rappelons-le est à l’origine des revendications d’égalité salariale au US Open, égalité obtenue en 1973! Ce qui motive son engagement : « Tout le monde devrait être capable de rêver et d’avoir l’opportunité de gagner sa vie en pratiquant le sport qu’ils ou elles aiment. »

Cette initiative vous interpelle? Ne manquez pas l’affrontement entre les joueuses de la PWHPA et les Carabines de l’Université de Montréal le 10 octobre au CEPSUM!

 
 

Chronique d'histoire

Chaque mois nous vous proposons une chronique d'histoire du sport au féminin, parce que les femmes y ont aussi participé et qu'à notre avis elles n'ont pas toute la reconnaissance qu'elles méritent.

Laura Flessel - La guêpe

Laura Flessel est devenue une vedette française en 1996 lors des Jeux d’Atlanta. Un an avant, elle remporte ses premiers succès sur la scène mondiale en terminant à la troisième place des Championnats du monde d’escrime à La Haye. C’est lors des Jeux d’Atlanta que l’épée féminine fait ses débuts au JO et que Flessel entre dans la légende. Elle remporte la victoire en équipe aux côtés de Valérie Barlois et Sophie Moressé-Pichot et la victoire en individuel contre son amie et coéquipière Valérie Barlois.

Spécialiste de l’épée, elle est quintuple médaillée olympique et remporte treize médailles mondiales au cours des dix-sept années au plus haut niveau, dont six d’or. Pour ses dernières compétitions aux Jeux de Londres en 2012, Flessel est porte-drapeau de la délégation française.

Surnommée la guêpe en raison de sa spécialité à toucher les adversaires au pied, elle est l'escrimeuse française la plus décorée de l'histoire.

 
 

À l'honneur

Chaque mois nous vous présentons des pratiques gagnantes, des initiatives qui ont retenues notre attention, des événements qui nous semblent importants à souligner, bref des actions ou des organisations qui participent à l'avancement et la promotion du sport au féminin. N'hésitez pas à nous écrire à info@egaleaction.com pour soumettre vos idées, vos projets, vos candidatures, vos membres, etc. qui selon vous devraient être célébrés! 

Ce mois-ci, à l'HONNEUR : la Fédération québécoise d'ultimate!

Pour le mois de septembre, nous sommes fières de vous présenter notre membre à l’honneur : la Fédération québécoise d’ultimate

En partenariat avec l’équipe professionnelle masculine le Royal de Montréal et l’association régionale d’Ultimate de Montréal, la fédération québécoise d’ultimate a organisé, le 2 août dernier, un match d’exhibition devant public de leur équipe féminine Iris regroupant les athlètes élites du Québec

Cette initiative est une occasion de développement du sport au féminin et de sensibilisation auprès du grand public digne de mention et que nous tenons à féliciter! 

L’événement a permis à l’équipe de rejoindre un vaste public notamment grâce à sa diffusion sur les réseaux de la American Ultimate Disc League, mais également par une couverture médiatique intéressante. L’organisation espère pouvoir faire de cette expérience un événement annuel.

La sous-représentation du sport féminin est un enjeu crucial selon nous et les athlètes féminines ont besoin de reconnaissance. Ce genre d’initiative est une belle manière de valoriser leur implication, leurs performances et de les mettre de l’avant. Pour toutes ces raisons, bravo à la Fédération d’Ultimate du Québec!

 
 

Calendrier des activités à surveiller

Nos activités/formations:

  • 21 septembre 2019: Présentation: La recherche de la performance chez les filles: pour une intervention gagnante!, avec Sylvie Béliveau, dans le cadre du Congrès de la natation 2019 de la Fédération de natation du Québec;
  • 2 octobre 2019: Présentation : Le leadership féminin en sport au Québec!, avec Béatrice Lavigne et Andréanne Gagné – Conférence annuelle du loisir municipal (AQLM);
  • 6 et 10 octobre 2019: Formations: Les particularités des filles en entrainement #3, avec Chantal Daigle - Soccer Concordia.

Activités de nos membres et partenaires:

Pour connaître et vous inscrire à nos activités ou pour afficher un événement, contactez-nous à info@egaleaction.com