Infolettre n° 377 — 26 mai 2022


Projet de loi 35 : audition de l'UNEQ en commission parlementaire

Le 24 mai dernier, les représentantes et représentants des principales associations d’artistes au Québec, dont l’UNEQ, ont été reçus à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission parlementaire sur l’étude du projet de loi 35 visant à modifier les lois sur le statut de l’artiste.

« Pendant plus de 30 ans, contrairement à la majorité des artistes, les autrices et auteurs ont exercé leur métier sans bénéficier d’ententes collectives encadrant leurs conditions de travail, sans filet social, sans recours à l’arbitrage ou au Tribunal administratif du travail en cas de litige », a déclaré la président de l'UNEQ, Suzanne Aubry. Elle était accompagnée du directeur général de l'UNEQ, Laurent Dubois.

« Fort heureusement, aujourd’hui, un nouveau chapitre peut s’écrire », a souligné Suzanne Aubry. « Grâce au projet de loi 35, l’UNEQ entreprendra, aussi rapidement que possible, des négociations de bonne foi avec les éditeurs et autres diffuseurs afin de signer autant d’ententes collectives que nécessaire, secteur par secteur, et ce dans le but de tenir compte des différentes réalités dans la chaîne du livre. »

L'audition de l'UNEQ

Le communiqué de presse


Pour que la lecture devienne une priorité nationale au Québec

Inspirée par une lettre ouverte publiée à l'initiative de l'UNEQ lors de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril dernier, la journaliste et autrice (membre de l'UNEQ) Claudia Larochelle demande à son tour, dans La Presse du 22 mai, que les cinq partis politiques représentés à l'Assemblée prennent l’engagement électoral de faire de la lecture une priorité nationale pendant au moins un an.

Après avoir raconté comment la lecture et les livres l'ont sauvée d'un épisode dépressif à l'âge de 14 ans, Claudia Larochelle écrit : « Au "sortir" de deux années pandémiques hors du commun qui laisseront des traces dans la société — beaucoup chez les jeunes – et dont nous ne mesurons pas encore l’ampleur des conséquences, je ne peux que réitérer mon appui à cette demande de mes pairs, insister pour qu’elle soit prise au sérieux, considérant bien sûr à quel point la prospérité d’une société, sa vitalité, et, pour revenir à ma propre expérience, sa santé mentale, passent aussi par la lecture, et, par ricochet, par la valorisation de notre langue française et de nos écrivaines et écrivains. »

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Qu’est-ce qu’une autrice ou un auteur, selon la loi ?

Le saviez-vous, la loi canadienne sur le droit d'auteur ne propose pas de définition de... l'auteur.

« Définir ce qu’est une personne autrice n’est pas si facile. En revanche, il est aisé de préciser ce qui ne n'est pas une autrice ou un auteur au sens de la Loi », indique un article de vulgarisation rédigé par Copibec, société québécoise de gestion collective des droits de reproduction. Quelle est la situation de ceux et celles qui écrivent sans avoir publié ? Ou qui écrivent dans le cadre d'un emploi salarié ?

L'UNEQ a cofondé Copibec en 1997 avec l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

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Quel avenir pour le droit d'auteur au Canada ?

La Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC, dont l'UNEQ est membre) organise une conférence de deux jours à Ottawa le 31 mai et le 1er juin 2022 sur l’avenir du droit d’auteur au Canada. L’événement se déroulera en partenariat avec l’ALAI Canada, la Faculté de droit civil de l’Université d’Ottawa et la Chaire Intelligence artificielle responsable à l'échelle mondiale.

Le secteur culturel demande une révision de la Loi sur le droit d’auteur depuis des années. Le 7 avril dernier, dans le budget fédéral, le gouvernement canadien a communiqué son intention de « faire en sorte que la Loi sur le droit d’auteur protège tous les créateurs et tous les titulaires de droits d’auteur », en assurant notamment « la durabilité de l’industrie de l’édition de livres éducatifs, ce qui comprend une rémunération équitable pour les créateurs et les titulaires de droits d’auteur ». Comment cette révision législative peut-elle réorienter le système actuel vers sa mission première qui est d’assurer une protection pour les créateurs et les titulaires de droit d’auteur ?

Le 31 mai, la vice-présidente de l’UNEQ, Mélissa Verreault, participera à un panel intitulé Droit d’auteur et diversité des expressions culturelles.

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Çà et là dans le monde

De par le monde, des syndicats d'écrivaines et d'écrivains lancent des initiatives qui peuvent nous inspirer ou sont confrontés à des enjeux qui concernent aussi le milieu littéraire québécois. Tour d'horizon de l'actualité récente.

Après la syndicalisation en janvier dernier des employés de l'éditeur de bandes dessinées Image Comics (à Portland, Oregon), troisième plus important éditeur de BD aux États-Unis, 30 salariés de l'éditeur indépendant de mangas Seven Seas Entertainment (Los Angeles) souhaitent se doter d'un syndicat, United Workers of Seven Seas. « Nous sommes désireux de produire les meilleurs produits possibles, et la meilleure façon d'y parvenir est d'avoir un salaire décent, du matériel et des logiciels adéquats, et un bureau numérique bien organisé », peut-on lire sur le site web d'United Workers of Seven Seas. « Nous nous trouvons surchargés de travail, sous-payés et insuffisamment soutenus. De plus, nous ne bénéficions pas des vacances, des congés de maladie, des congés familiaux, de l'assurance maladie et des prestations de retraite qui caractérisent l'industrie de l'édition. »


Notre revue de presse du 21 au 27 mai 2022

L'autrice Janette Bertrand a reçu la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale. Une nouvelle plateforme en ligne, Pavillons, offre au public de s’abonner aux projets littéraires d’une quinzaine d’écrivaines et d'écrivains. La journaliste et autrice Claudia Larochelle a signé un plaidoyer pour propulser la lecture au rang de priorité nationale. Et l'étude du projet de loi 35 va bon train à l'Assemblée nationale.

Chaque semaine, l’UNEQ publie une revue de presse de l’actualité littéraire québécoise, sous le prisme de son mandat : défense des intérêts socio-économiques des écrivains, valorisation de la littérature québécoise.

La revue de presse


Prix, concours et bourses : ne ratez jamais une échéance

L'UNEQ tient à jour, sur son site web, une liste de prix, bourses, concours, résidences d'écriture et appels de projets offerts aux écrivaines et écrivains québécois.

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Prix et reconnaissances pour les membres de l'UNEQ

Hélène Dorion est finaliste au Prix francophone international du Festival de la poésie de Montréal pour Mes forêts (Bruno Doucey). Le prix sera remis le 1er juin.

Larry Tremblay est finaliste au prix de l’Instant pour Tableau final de l'amour (La Peuplade). Ce prix a été créé par la Librairie l'instant, à Paris, pour récompenser « un roman francophone paru dans l’année et passé trop inaperçu ». Le nom du gagnant ou de la gagnante sera connu le 15 juin.

Félicitations !

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