Vendredi 28 août 2020

ACTUALITÉS


L’opération sécheresse menée par l’Union pour aider les éleveurs à trouver du foin ou des plantes de rechange se poursuit. À cet effet, une page Web, une ligne téléphonique (1 888 221-2343) et une adresse courriel (secheresse2020@upa.qc.ca) ont été mises en place pour faciliter les communications et l’échange d’information. Les producteurs peuvent également communiquer avec leur fédération régionale pour faire connaître leurs offres ou leurs besoins.

Ce projet a été financé par le MAPAQ dans le cadre de l’implantation d’une ligne provinciale de soutien visant les entreprises agricoles affectées par la sécheresse de 2020.

NOUVELLES DE LA FADQ

Avis de dommages pour cause de sécheresse (protection individuelle)

En date du 21 août, 2 908 avis de dommages pour cause de sécheresse ont été enregistrés pour l’ensemble des cultures (céréales, maïs-grain et protéagineux : 2 484, légumes de transformation : 183, cultures maraîchères : 116, fraises et framboises : 49).

  • 83,2 % de ces avis proviennent de quatre régions (Montérégie, Lanaudière, Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches);
  • 116 339 $ ont été versés pour des travaux urgents, 171 301 $ pour des abandons, 291 127 $ pour excès de chaleur et 25 192 $ en baisse de rendement;
  • À pareille date en 2018 et en 2019, on comptait respectivement 1 458 et 578 avis de dommages pour sécheresse.

Le cumul des précipitations entre le 1er mai et le 19 août indique que les régions enregistrant les déficits hydriques* les plus importants sont :

  • Bas-Saint-Laurent : 31 %
  • Estrie : 32 %
  • Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine 38 %
  • Lanaudière 30 %

* Ces données ne représentent pas les taux de perte calculés par la FADQ à l’aide des grilles d’indemnisation.

Soutien particulier dans un contexte de sécheresse

Céréales
ASREC : les frais relatifs à l’application d’un agent dessiccatif et à l’andainage, dans le but de favoriser l’uniformité de la récolte, pourront être indemnisés à titre de travaux urgents. Pour être admissible il faut être assuré à la protection individuelle Céréales, maïs-grain et protéagineuses, avec une option de garantie à 80 % et plus. Certains travaux doivent être recommandés par un agronome ou un technologue.

ASRA : les superficies de céréales récoltées en fourrage demeurent couvertes. Pour se prévaloir de cette mesure, les producteurs doivent communiquer avec leur centre de services.

Pommes de terre et de cultures maraîchères
ASREC : Les frais de l’irrigation supplémentaires, par aspersion, pourront être indemnisés en travaux urgents. Selon la région et les cultures identifiées, un nombre maximal de périodes d’irrigation a été fixé. Pour être admissible, il faut être assuré à la protection individuelle avec une option de garantie à 80 % et plus (pour les pommes de terre, les haricots de transformation et les cornichons). Pour les autres productions, les assurés doivent communiquer avec leur centre de services.

Agri-stabilité : La FADQ s’est entendue avec le gouvernement fédéral pour se prévaloir de la clause «catastrophe» du programme Agri-stabilité. Ainsi, les producteurs n’ayant pas pu semer ou récolter l’ensemble de leur superficie en raison d’un manque de main-d’œuvre causé par la COVID-19 pourront obtenir une couverture équivalente à leur historique.

Pour toute question sur ces différentes mesures, ou pour en savoir plus sur les programmes de financement, les producteurs agricoles sont invités à communiquer avec leur centre de services.

Selon le dernier rapport sur l’état des cultures, publié par La FADQ le 21 août, plus de 4 000 avis de dommages, pour cause de sécheresse et autres, ont été enregistrés depuis le début de la saison pour les protections individuelles. Pour en savoir plus.

OPINION


Alors que la crise sanitaire a mis en lumière plusieurs questions sur nos priorités et valeurs sociétales, l’Institut du Nouveau Monde (INM) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) préparent la tenue d’un important exercice participatif sur la question de l’autonomie alimentaire. À terme, ce diaologue entre les citoyens et les producteurs, pourrait déboucher sur un contrat social à être proposé à l’ensemble du Québec. Il s’agit d’un exercice inédit qui, j’en suis certain, permettra, tant aux producteurs qu'aux citoyens, de voir au-delà de leurs paradigmes et de mieux se comprendre. La pandémie nous a fait réaliser la fragilité de certaines chaînes d’approvisionnement. Que ce soit au niveau du matériel médical ou de l’alimentation, plus nous serons autonomes, plus grande sera notre sécurité et notre résilience face aux crises à venir. L’autonomie alimentaire est donc pour nous un projet très fédérateur et d’une grande pertinence, et les citoyens du Québec, nos plus grands alliés pour le mener à bien.

Lire l’intégral de cet éditorial dans lequel M. Groleau fait aussi un retour sur les événements marquants des derniers mois.

BRÈVES


Des leçons à tirer de la crise que nous traversons

Regroupés en ateliers virtuels lors de la Journée de la rentrée nos représentants ont discuté des impacts de la crise sanitaire sur notre vie syndicale, présente et à venir. D’emblée, tous et toutes s’entendent pour dire qu’il a fallu s’ajuster à la réalité COVID très rapidement. Notre capacité à comprendre et à utiliser de nouveaux outils de communication a été mise à l’épreuve avec l’intégration des «Zoom», «Teams», «Slack», «Hangouts» et «Google Docs», pour ne nommer que ceux-là.

Il y a plusieurs éléments positifs à retenir de cette expérience : des rencontres plus fréquentes, plus courtes et souvent plus efficaces, sans déplacement. Dans la mesure où tous ont accès à un réseau Internet efficace et fiable, on peut couvrir facilement l’ensemble du territoire, ou encore organiser des rencontres avec des experts venus d’ailleurs. C’est aussi un bon moyen pour joindre des productrices et des producteurs qui ont de jeunes enfants et donc moins de temps à consacrer aux réunions.

Toutefois, le virtuel a ses limites; c’est difficile à travers un écran de bien prendre le pouls des participants. Plusieurs éprouvent le besoin de reprendre les rencontres de personne à personne, et de réduire l’isolement engendré par la crise sanitaire. Les agricultrices et les agriculteurs sont des passionnés : normal qu’ils soient en manque de câlins, de bonnes poignées de main et de franches discussions. À la longue, on craint l'effritement de la solidarité et la démobilisation de nos troupes. Et que dire de l’accueil des nouveaux et de la relève syndicale? Deux enjeux prioritaires pour notre organisation.

Pour la suite, il nous faudra donc trouver l’équilibre entre présence virtuelle et physique afin de mettre à profit le meilleur des deux mondes.

Appel de projet dans le cadre du volet collectif du Programme proximité

Les regroupements de producteurs ont jusqu’au 23 septembre pour déposer des projets dans le cadre du Programme proximité du ministère de l’Agriculture (Volet 1 : Appui aux initiatives collectives). Rappelons que ce programme mis en place en 2018, vise à rapprocher les producteurs agricoles, et les transformateurs artisans, des consommateurs à travers des initiatives de mise en marché de proximité répondant aux besoins de ces derniers. L’aide accordée peut atteindre 70 % des dépenses admissibles, jusqu’à concurrence de 50 000 $ par projet. Pour en savoir plus.

Recommandations de la FCA en prévision du prochain budget fédéral

Au début du mois d’août, à l’instar de l’Union, la Fédération canadienne de l’Agriculture présentait son mémoire dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement fédéral pour l’année 2021. Parmi les principales demandes faites au gouvernement, mentionnons :

  • Le rétablissement du seuil de déclenchement du programme Agri-stabilité à 85 % et le retrait du mécanisme de plafonnement de la marge de référence;
  • Le lancement d’une vaste campagne de promotion « Achetez Canadien »;
  • Le soutien complet et équitable des secteurs sous gestion de l’offre pour les pertes résultant des récents accords de commerce;
  • L’investissement dans la construction de nouvelles installations de transformation;
  • Des programmes permettant aux producteurs de générer des crédits pour des activités contribuant à la réduction des GES;
  • Une stratégie pour faire face aux enjeux de main-d’œuvre : promotion des emplois, perfectionnement des travailleurs, formation en GRH, adoption de technologies d’automatisation des tâches.

Pour consulter le mémoire de la FCA.

L'AUGMENTATION DES PROBLÈMES DE SANTÉ MENTALE CHEZ LES PRODUCTEURS CANADIENS INQUIÈTE

Source : Radio-Canada | 24 août

En raison de la pandémie, la survie de nombreuses fermes au Canada est menacée et l’augmentation des problèmes de santé mentale dans l’industrie est inquiétante.

D’un bout à l’autre du pays, des producteurs subissent des pertes, selon le porte-parole de la Fédération canadienne de l'agriculture (FCA) et président général de l’UPA Marcel Groleau. Dans le secteur horticole, par exemple, « certains agriculteurs ont perdu une partie de leur récolte en raison du manque de main-d’œuvre. Dans les secteurs de l’élevage, des usines ont dû fermer ou ralentir leurs opérations. Ça a entraîné des pertes importantes dans les fermes. On n’arrivait plus à écouler nos productions », indique M. Groleau.

Le président de l’Association manitobaine de fermiers, qui est aussi membre de la FCA, Bill Campbell, souligne que toutes les pertes déjà enregistrées et les incertitudes par rapport à l’avenir aggravent les problèmes de santé mentale.

Pour une réforme des programmes de gestion de risques
Marcel Groleau et Bill Campbell soutiennent que les mesures d'aide accordées jusqu’ici sont insuffisantes et ne contribuent qu’à retarder la disparition de certaines fermes, en particulier celles de petite taille. Les programmes de gestion des risques sont obsolètes et ne répondent plus aux besoins de l’industrie, soutiennent MM. Groleau et Campbell. « Ils n’ont jamais été conçus pour une crise comme la COVID-19 alors ça ne marche pas », dit Bill Campbell.

Réponse d’AAC
Un porte-parole du ministère de l'Agriculture explique que ces derniers mois, les ministres et les hauts fonctionnaires ont poursuivi leurs discussions sur « l’évaluation et l’élaboration d’options pour les programmes de gestion des risques » et que cette question sera aussi abordée lors de la rencontre ministérielle annuelle en octobre.  À suivre ...

L’APPEL AUX CHAMPS A PORTÉ SES FRUITS EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

La ferme Jardins Tomates et Camomille a, comme plusieurs fermes d’Abitibi, réussi à combler ses besoins de main-d’œuvre grâce à la campagne de recrutement J’y vais sur-le-champ!

AGENDA


29 septembre 2020 | Journée provinciale sur la vie syndicale

C’est sur la thématique Nos syndicats locaux, des maillons stratégiques de l’Union! qu’aura lieu la Journée provinciale sur la vie syndicale, le 29 septembre prochain. Initialement prévue en mars et reportée en raison de la crise de la COVID-19, cette activité aura finalement lieu au Centre des congrès de Lévis. Y sont conviés, les présidents des fédérations régionales, les directeurs régionaux ainsi que les présidents et les ressources en vie syndicale des syndicats locaux. Trois grands enjeux seront au menu des discussions : l’accueil des nouveaux producteurs, la relève syndicale et la mixité dans les instances, ansi que les communications internes.

NOMINATION


Nouvelle directrice générale des PLQ

Geneviève Rainville a récemment été nommée au poste de directrice générale des Producteurs de lait du Québec. Elle entrera en fonction le 5 octobre en remplacement d’Alain Bourbeau qui avait annoncé son départ à la retraite il y a déjà un an. Titulaire d’un baccalauréat en agroéconomie de l’Université Laval, madame Rainville a été conseillère en gestion de 2003 à 2008, avant de devenir directrice adjointe puis directrice de la recherche économique des Producteurs de lait du Québec.

VU, LU, ENTENDU


COVID-19 : la menace qui plane sur la sécurité alimentaire mondiale

Sur le plan agricole, la crise de la COVID-19 met en évidence la complexité croissante de l’équation alimentaire. Entre la volonté de relocaliser une partie des processus de production pour réduire la dépendance aux chaînes de valeur mondialisées, et renforcer la résilience de ces mêmes chaînes afin de ne pas fragiliser les approvisionnements des pays structurellement dépendants, le prisme alimentaire est un révélateur de la difficile adéquation de ces deux problématiques. La réponse la plus appropriée serait certainement de promouvoir une solution tendant vers l’équilibre, soit assurer une autonomie alimentaire minimale quand les conditions agronomiques et politiques le permettent, et réguler les flux d’échanges essentiels à la sécurité alimentaire des zones les plus à risques, que ce soit en matière d’approvisionnement de denrées pour les pays importateurs et de création de richesses pour assurer la subsistance des territoires exportateurs. Une stratégie qui pourrait délimiter le futur tracé des systèmes alimentaires mondiaux… et être une des bases du monde d’après?

Quentin Mathieu et Thierry Pouch, économistes aux Chambres d’agriculture de France

Des images aériennes des dommages causés par un derecho en Iowa

Les champs de maïs et de soja de l'Iowa ont été frappés par des vents violents le 10 août 2020. Le département de l'Agriculture de l'Iowa estime que ce derecho a probablement sévèrement abîmé des millions d'acres de maïs et de soja. « La gravité des dommages varie selon le champ, mais certaines parcelles sont complètement détruites et il ne sera pas possible de les récolter », a déclaré le secrétaire à l'Agriculture de l'Iowa, Mike Naig.

Un message fort bien livré par David Poulin en direct de sa ferme

Dans une courte vidéo tournée sur sa ferme, David Poulin, producteur laitier de Chaudière-Appalaches, met en perspective, de façon on ne peut plus claire, les impacts des récents accords commerciaux sur sa ferme, dans sa région et à l’échelle du Québec.

COUP DE CHAPEAU


C’est un Au revoir Hélène!

La reprise du Trait d’Union aujourd’hui marque aussi une grande journée : celle du départ à la retraite d’Hélène Benoît après plus de 38 années de service au sein de l’Union! Plusieurs infolettres ne suffiraient pas à décrire tout le parcours d’Hélène. Mais nous voulions lui faire ce petit clin d’œil, car ce soir elle a appuyé pour la dernière fois sur le « piton » d’envoi du Trait d’Union.

DANS LES MÉDIAS

SPÉCIAL BOIS D’OEUVRE


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Direction affaires publiques et syndicales
Commentaires : daps@upa.qc.ca