Dans l’édition estivale du cyberbulletin Express-O de l’OPHQ (Volume 16, numéro 3, Été 2022), l’Office dressait un portrait particulièrement optimiste de la modification législative diminuant la pénalité aux rentes de retraites des personnes reconnues comme invalides par Retraite Québec. Cela a amené plusieurs membres de MÉMO-Qc à partager leurs assentiments. Comme l’Office revendique l’abolition de la pénalité discriminatoire depuis plusieurs années, l’équipe de défense de droit de MÉMO-Qc a interpellé directement le directeur de l’Office, M. Daniel Jean, en l’invitant à clarifier leur position.
Dans sa réponse, le directeur de l’Office se défend d’avoir manqué de nuance en reprenant des extraits du cyberbulletin pour préciser que la modification ne répond qu’en partie à leurs revendications. Il précise de plus que “le premier objectif de l’article était de présenter les bonifications apportées tout en soulignant que les personnes concernées n’auront aucune démarche supplémentaire à effectuer pour pouvoir en bénéficier”. On y réitère dans la réponse que la modification constitue une amélioration indéniable méritant d’être saluée.
Or, au regard d’un récent sondage de MÉMO-Qc, les augmentations varient entre 60$ et 150$ par mois et les rentes de retraites des personnes visées restent amputées de près du quart. Ainsi, bien que nous accueillions la réponse de l’Office et que nous reconnaissons que plusieurs modifications dans la loi sont intéressantes, nous insistons sur le fait qu’à l’égard de la pénalité, l’amélioration proposée est insuffisante et qu’on pourra difficilement se réjouir tant qu’une pénalité discriminatoire à l’égard de personnes en situation de handicap sera maintenue.