13 MAI 2020 | No 5

Après plusieurs semaines de travaux sur des mesures d'exception liées à la crise de la COVID-19, l'APTS et le gouvernement poursuivent leurs rencontres en lien avec la négociation nationale.

Récemment, le gouvernement a proposé un nouveau cadre de négociation globale en voulant régler la signature de la convention collective rapidement. Mais pour ce faire il a demandé de ne pas négocier la très grande majorité des conditions de travail actuelles.

Avant le contexte de la crise, les technicien·ne·s et les professionnel·le·s devaient faire face à des conditions de travail difficiles, la situation actuelle mettant notamment en lumière la lourdeur et la lenteur du réseau de la santé et des services sociaux.

L'APTS est prête à négocier, mais pas de n'importe quelle façon.

 

S'adapter à la crise sanitaire et économique

L'APTS a redéfini son cadre stratégique de négociation pour tenir compte du contexte de crise actuel. La situation économique que connaissait le Québec il y a quelques semaines est bien différente aujourd'hui. Nous souhaitons en tenir compte dans nos échanges avec le gouvernement.

Les technicien·ne·s et les professionnel·le·s enduraient des conditions de travail difficiles bien avant la crise (surcharge de travail, manque de personnel, violence physique, etc.). Nous croyons qu'il faut s'y attarder pour que la négociation permette d'y apporter des solutions à long terme. Tout le monde est perdant si les choses ne changent pas. Non seulement nos membres vont continuer de souffrir, mais la situation aura également un impact sur l'accessibilité à des services de qualité pour la population.

Il est donc impératif de remettre les conditions de travail au coeur de la négociation et de ne pas seulement s'attarder au salaire et à l'aspect financier comme le souhaite le gouvernement.

 

Deux visions de la négociation

Le gouvernement a proposé un cadre de négociation pour discuter des salaires immédiatement. Il propose aussi de reporter à plus tard les discussions sur la retraite et les droits parentaux, qui feraient plutôt l'objet de comités paritaires dont les travaux pourraient prendre plusieurs mois avant d'aboutir.

L'alliance APTS-FIQ a proposé en retour de négocier, en bonne et due forme et à un rythme de travail soutenu, les éléments prioritaires de la retraite et des droits parentaux. Bien qu'important, le salaire ne doit pas empêcher de négocier ces autres sujets immédiatement.

Alors que le gouvernement a écarté des négociations l'enjeu des disparités régionales, l'Alliance a insisté pour conserver ce sujet dans les discussions car la prise de mesures nous semble essentielle pour améliorer les conditions de travail et l'accessibilité des soins et services dans les régions éloignées.

Tout comme la FIQ, l'APTS a réitéré l'importance d'améliorer les autres conditions de travail prévues à la convention collective afin de pouvoir attirer et retenir les technicien·ne·s et les professionnel·le·s de la santé et des services sociaux dans le réseau public.

Nous attendons la réponse du gouvernement et vous tiendrons au courant de la suite des choses.

 

DES QUESTIONS? ÉCRIVEZ-NOUS À NEGO2020@APTSQ.COM