L’été dernier, les entreprises du secteur touristique ont usé d’imagination pour proposer des services dans les paramètres qui leur étaient donnés. Si cette année s’annonce plus permissive, une autre ombre au tableau vient toutefois leur compliquer la vie : le manque de main-d’œuvre.
Nombreux ont été les restaurateurs à souligner le problème lors de la réouverture des restaurants à la fin du mois de mai, mais l’enjeu touche toute l’industrie touristique, reconnaît Corinne Gendron, conseillère en développement touristique à la MRC Les Moulins, pour ne pas dire tous les secteurs d’activités. « On le voyait avant la pandémie, mais là , c’est accentué », expose-t-elle.
Pour pallier ce manque à gagner, les dirigeants d’entreprises ou d’organismes cumulent les heures de travail, embauchent du personnel plus jeune qu’auparavant ou coupent dans les heures d’ouverture, rapporte Mme Gendron. « On sent par contre qu’on est sur une belle vague. Ils vont donner un grand coup pour avoir une belle saison », assure-t-elle, spécifiant que les boutiques et les restaurants s’en sortent bien, tout comme le Groupe Plein Air Terrebonne avec la location d’embarcations nautiques.
Il faut dire que le programme Aide d'urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) a permis l’octroi, dans la MRC, de quelque 7,5 M$, dont près de 5 M$ ont servi aux restaurants et aux bars. « Ça leur a permis de passer à travers cette période difficile », fait savoir la conseillère.
C’est plutôt le secteur de l’hôtellerie qui subit une plus grande baisse d’achalandage, mais l’espoir est au rendez-vous. « En ce moment, c’est plus tranquille, mais ils ont déjà des réservations pour l’automne », affirme-t-elle, mentionnant que c’est surtout la clientèle de loisirs qui manque à l’appel, contrairement à la clientèle d’affaires. (...) (Source : La Revue)