Ce mois-ci:

Mot du directeur

Ode à la diversité féminine
L'intersectionnalité

Déjà février, le temps passe si vite au JAG! 😉

Durant les prochaines semaines, soyez à l’affût, l’organisme se fera une beauté!

L’équipe travaille fort pour s’assurer que notre mission rayonne et nous avons décidé de mettre à jour notre image de marque ET site web pour refléter qui on est et ce qu’on peut faire!

Suivez-nous un peu partout, ce dévoilement nous tient à cœur.

Je tiens à remercier l’agence HIGH5, un partenaire de premier plan dans ce beau projet et toute l’équipe (maintenant 14 personnes, pouvez-vous le croire) qui porte le JAG le plus loin possible.

À très bientôt,

Rafaël

Ode à la diversité féminine

 

Le 8 mars prochain, les femmes du monde entier pourront se réunir pour célébrer cette journée remarquable. La journée internationale de la femme est une célébration qui permet de dénoncer les discriminations faites envers les femmes. Cette journée nous rappelle les luttes antérieures qui ont permis l’émancipation de ces êtres importants. Les femmes, au Québec, ne sont plus relayées au rang de ménagère et de génitrice. Ceci est grâce à des femmes qui se sont levées et ont défendu le droit à la dignité et à la reconnaissance. Ainsi, on peut affirmer que la condition féminine a avancé durant le dernier siècle. Il est toutefois inutile de mentionner que le chemin n’est pas terminé et que nous avons besoin de toutes les féministes ainsi que de nos allié·s afin de continuer vers une égalité durable ici et partout ailleurs.

Aujourd’hui, grâce à ces personnes fortes et déterminées, surtout au Québec, la femme est libre de s’exprimer de mille et une couleurs. Le féminisme inclusif permet à chacun·e d’entre nous de faire partie d’un mouvement plus grand que nous. L’utérus n’est plus le déterminant commun des femmes. La féminité non plus. La diversité féminine s’explique et s’exprime de façons différentes pour chaque femme.

Durant la pandémie, beaucoup de femmes ont tenu le fort. Je pense principalement aux personnes du réseau de la santé et des services sociaux ainsi qu’aux enseignantes entre autres. Souvent, elles ont laissé leur famille de côté afin de répondre au besoin et être présentes en première ligne et ainsi sauver la vie de plusieurs personnes ou de soutenir le moral des troupes. Reconnaître l’apport des femmes à la société est plus que pertinent, puisque cela nous rappelle l’importance de chacun·e dans notre bien-être collectif.

Les femmes trans, non-binaires, demigirls, polygenres, bigenres, pangenres, etc., toustes peuvent se retrouver dans cette journée du 8 mars. Il est important d’inclure chacun·e d’entre nous afin de continuer nos luttes féministes et, ainsi, avoir accès à des droits communs.


Laurence Tremblay

Intervenant·e au JAG

L'intersectionnalité
 

Au JAG, nous avons décidé de souligner ce mois en abordant le terme de l’intersectionnalité. Cette approche a été mise de l’avant dans les années 1990 par Kimberlé Williams Krenshaw, une grande professeure, juriste et féministe Noire.

L’intersectionnalité est un concept cherchant à expliquer que les différents systèmes d’oppression (racisme, sexisme, cissexisme, classisme, mononormativité, etc.) s’entrecroisent pour former une réalité bien précise à chaque personne. Ça peut sembler compliqué, mais en fait c’est bien simple à illustrer avec un exemple :


Prenons l’exemple fictif de Wildine qui est une femme trans Noire, nouvellement arrivée au Québec. Elle désire faire son coming-out trans à ses proches, mais ne sait pas comment le faire. Elle cherche donc un organisme LGBT+ pour l’aider. Cet organisme n’arrive pas à répondre au besoin de Wildine, car malgré qu’il comprenne bien sa réalité de femme trans, il ne comprend pas sa réalité de femme Noire et immigrante. Lorsque Wildine se tourne vers un organisme venant en aide aux nouvelleaux arrivant·e·s au pays, cet organisme ne peut pas non plus bien répondre à sa demande, car aucune personne n’est qualifiée pour les réalités LGBT+ au sein de l’organisme.

 

Le concept de l’intersectionnalité vient donc expliquer qu’une femme trans Noire n’est pas « femme + trans + Noire », mais qu’elle est une « femme trans Noire » et que ces différentes réalités sont toujours imbriquées l’une dans l’autre. L’intersectionnalité vient aussi expliquer pourquoi certaines populations sont plus à risque de vivre des discriminations que d’autres, ont moins facilement accès à des services adaptés et sont moins représentées (ou faussement représentées) par les médias.

Au JAG, nous essayons d’avoir l’approche la plus intersectionnelle et inclusive possible avec les différentes communautés. C’est d’ailleurs pourquoi nos bureaux sont accessibles par une rampe d’accès (anti-capacitisme), que nos services sont offerts gratuitement (anti-classisme), que nous suivons régulièrement des formations sur les réalités autochtones et/ou immigrantes (antiracisme) et que nous utilisons le langage neutre dans nos textes (anti-cissexime) pour ne nommer que quelques exemples.

Pour réussir à mieux saisir l’intersectionnalité ou encore pour essayer d’avoir une approche plus inclusive de toustes, nous vous invitons à faire des exercices pour prendre conscience de vos privilèges, de regarder des vidéos informatifs, ou même de faire l’expérience avec d’autres gens ayant une réalité différente de la vôtre.

Pascale Trudeau
Intervenante au JAG