RELATIONS DE TRAVAIL
Élargissement de la prime en
psychiatrie : une première victoire
en arbitrage pour l'APTS

Lors de la dernière ronde de négociation en 2021, l’APTS a obtenu un gain important : l’élargissement de la prime en psychiatrie, qui permettait aux personnes salariées œuvrant dans certains centres d’activités et qui ne rencontraient pas les critères d’admissibilité aux congés mobiles en psychiatrie prévus à l’article 22 des dispositions nationales d’obtenir une compensation financière additionnelle de
2,2 % de leur salaire. Certains établissements ont estimé que cette nouvelle clause avait pour effet de retirer les congés mobiles à toutes les personnes travaillant dans les centres d’activités identifiés à la nouvelle disposition
37.07 B.

Plusieurs griefs ont été déposés par l’APTS à cet égard et l’arbitre Julie Blouin a rendu le 13 septembre 2023 une première décision impliquant le CISSS de la Gaspésie. Elle adhère entièrement à l’argumentaire syndical et confirme que l'article 22 sur les congés mobiles prime sur la nouvelle clause de compensation. L’ajout d’une liste de centres d’activités pour la compensation financière n’a donc pas comme objectif de retirer les congés mobiles aux personnes qui peuvent en bénéficier conformément à l’article 22, mais vise plutôt à octroyer une nouvelle compensation financière de 2,2 % à celles qui ne rencontrent pas les critères d’admissibilité aux congés mobiles. Espérons que cette victoire sans équivoque amènera les autres établissements à revoir leur position!

Pour plus de détails, consultez la page consacrée à cette nouvelle sur aptsq.com.

ORGANISATION DU TRAVAIL ET ENJEUX PROFESSIONNELS
Des bourses pour les domaines de l'imagerie médicale et les laboratoires

Face au constat de la pénurie de main-d’oeuvre et de l’absence de relève dans les domaines de l’imagerie médicale et dans les laboratoires de biologie médicale, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a récemment lancé un programme de bourse incitatif auprès des étudiant·e·s qui souhaiteraient entreprendre un cursus menant vers les emplois de technologiste médical·e et de technologue en radiodiagnostic, en médecine nucléaire, en échographie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale. Le programme se déploie dans toutes les régions du Québec et offre 550 bourses d’études de 12 000 $.

L’APTS, qui a pourtant activement fait la promotion de l’élargissement des programmes de bourses auprès du MSSS pour y inclure ces domaines, reçoit tièdement cette nouvelle. Dans les faits, il ne s’agit pas de bourses d’attraction mais plutôt de bourses de rétention de la relève, puisqu’elles ne sont accessibles qu’à la fin du parcours académique. On regrettera de plus leur nombre très limité, ainsi que le fait qu’elles ne soient conditionnelles qu’à deux années de travail au sein du RSSS après l’obtention du diplôme. Nous ne le répéterons décidément jamais assez : si le MSSS veut améliorer la situation, il doit commencer par valoriser ces professions et en rehausser les conditions de travail et de pratique.

ACTION SOCIOPOLITIQUE
Le privé en santé et services sociaux : petit guide pour en parler à vos proches

Vous avez à cœur le réseau de la santé et des services sociaux et vous vous sentez concerné·e par les enjeux auxquels il fait face ? Vous aimeriez pousser la réflexion plus loin et vous outiller pour sensibiliser votre entourage? Vous vous demandez comment vous pouvez contribuer à changer les choses ? Si oui, le bulletin L’APTS en alerte est pour vous! Au programme de cette édition : un guide pour parler à vos proches du privé en santé et services sociaux, sans chicane (ou presque)!

Réforme Dubé|Les mini-hôpitaux privés, une vieille idée qui répète les erreurs du passé

Promesse phare de la CAQ lors de la dernière campagne électorale, la construction de deux mini-hôpitaux privés est présentée comme une solution innovante à l’engorgement des urgences et s’inscrit dans ce qu’on pourrait appeler le « volet privatisation » de la réforme Dubé. Dans les faits, les mini-hôpitaux privés de la CAQ sont en quelque sorte une version 2.0 des « supercliniques » privées créées en 2016 par l’ex-ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Or, l’IRIS a récemment effectué un bilan de cette expérience qui démontre clairement que, si ce modèle a favorisé l’émergence et la consolidation d’une véritable « médecine inc. » au Québec, il échoue lamentablement à répondre aux besoins de la population. À lire et partager !