ACTUALITÉS


Fiscalité foncière agricole: manifestation en Montérégie et dans Lanaudière!

Le 19 juin, quelque 300 producteurs ont répondu à l’appel des fédérations de la Montérégie et de Lanaudière en participant aux manifestations organisées en simultané à Saint-Hyacinthe et à l’Assomption. Plusieurs députés de la CAQ et du PQ ainsi que des représentants du milieu municipal étaient aussi sur place pour appuyer les agriculteurs qui demandent au gouvernement des solutions pour contrer l’augmentation du fardeau fiscal dont ils sont victimes. De 2007 à 2016, le coût des taxes assumé par les producteurs est passé de 35,7 à 62 M$ et il pourrait encore doubler d’ici 2020 si rien n’est fait! Pour les agriculteurs, cela pourrait représenter jusqu’à 25% de leur revenu net. «La rentabilité de nos fermes est menacée si l’on conserve l’actuel programme et le mode d’évaluation des terres» d’indiquer Jérémie Letellier, 1er vice-président de l’UPA Montérégie, et Marcel Papin, président de l’UPA de Lanaudière. Taxer les terres, c’est taxer la nourriture a rappelé Marcel Groleau, lors de son discours. Avec la campagne électorale qui s’amorce, cette mobilisation devrait s’intensifier au cours de prochaines semaines; déjà, d’autres actions sont prévues en Estrie et en Chaudière-Appalaches.

Vous pouvez appuyer le mouvement en signant la pétition Taxes foncières agricoles, il est temps d'agir!

Chrystia Freeland au Conseil de l’ALENA

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, rencontrait aujourd’hui à Toronto les membres du Conseil de l’ALENA. « Les enjeux sont grands pour le Canada, notamment pour les secteurs agricoles sous gestion de l’offre. La guerre des tarifs est bel et bien commencée et il n’est certes pas facile de suivre M. Trump et son administration», d’indiquer le président de l’Union, Marcel Groleau, qui assistait à la rencontre en tant que membre du Conseil.

La ministre considère que les pourparlers autour de l’ALENA ne sont pas bloqués et confirme que la négociation se poursuivra cet été. Elle est convaincue qu’une entente sera conclue malgré le protectionnisme de Donald Trump et les rumeurs de guerre commerciale mondiale dont il est l'instigateur.

La hausse du salaire minimum pourrait se traduire par une baisse de production

Dévoilés cette semaine, les résultats du sondage mené auprès des producteurs horticoles démontrent que la hausse du salaire minimum pourrait avoir comme dommage collatéral une baisse de la production particulièrement dans les secteurs des petits fruits et des légumes. Aussi, comme il y a peu de mécanisation dans l’ensemble des activités horticoles et que les salaires représentent 40% à 60% des coûts de production, toutes les entreprises sont pénalisées. Près de 6% des répondants songent à s’orienter vers des cultures qui nécessitent moins de main-d’œuvre comme le maïs, le soya ou les céréales. «Ce sont nos produits frais, qui vont disparaître des étals des épiceries et l’argent des Québécois ira vers les produits importés plutôt que de rester chez nous», a indiqué Marcel Groleau interviewé sur cet enjeu. Les représentants des secteurs horticoles demandent au gouvernement un crédit d’impôt pour pallier la différence entre le salaire minimum actuel et l’augmentation du coût de la vie.

QUELQUES FAITS SAILLANTS DU SONDAGE:
90% des producteurs sont touché
55% attendent avant de faire des investissements.
43% pourraient ne faire aucun bénéfice
47% ont coupé dans les dépense
22% ont réduit leur nombre d’employés
11% ont diminué leur surface de production

OPINION

On le voit bien, avec des élections à date fixe, les stratégies des partis sont différentes. Déjà, le gouvernement procède à plusieurs annonces et le dévoilement de la politique bioalimentaire n’est pas l’effet du hasard. Cependant, les objectifs et les pistes d’actions qui en découlent sont intéressants à plusieurs égards. La question que tous se posent est la suivante : est-ce que cette politique survivra à un changement de gouvernement? Elle peut être améliorée et bonifiée, mais nous aimerions pouvoir la mettre à l’épreuve pendant quelque temps. Au regard de nos attentes envers le futur gouvernement, nous comptons bien mettre de l’avant plusieurs de nos enjeux au cours de la campagne électorale notamment, la fiscalité foncière agricole et forestière, la levée du moratoire sur les superficies en culture, la protection des milieux humides et les impacts de l’augmentation rapide du salaire minimum. Lire la suite.

BRÈVES


Les Producteurs de grains débarquent à l’Assemblée nationale

En vue de la prochaine élection, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) demandent à tous les partis de prendre des engagements afin d’assurer la pleine participation de leur secteur à la vitalité économique du Québec et de ses régions. Afin de présenter leurs attentes, le 13 juin, une importante délégation de producteurs s’était donné rendez-vous à l’Assemblée nationale. «L’essentiel de nos revendications passe par la reconnaissance de la production de grains comme un élément clé du tissu économique québécois», a déclaré le président des PGQ, Christian Overbeek. Pour en savoir plus.

AGA d’Agri-Traçabilité Québec

Le 19 juin dernier avait lieu à Québec la 17e assemblée générale annuelle d’Agri-Traçabilité Québec (ATQ). L’année qui se termine aura été marquée par le développement de nouveaux partenariats, entre autres avec le Réseau laitier canadien (CDN) et les Producteurs laitiers du Canada (PLC) dans l’élaboration de la solution nationale de traçabilité des bovins laitiers. Pour en apprendre davantage sur les activités d’Agri-Traçabilité Québec, allez faire un tour sur son site WEB et consultez le rapport des activités 2017-2018.

Des nouvelles de la Coalition pour l’exception agricole et alimentaire

Le 20 juin, la Coalition pour l’exception agricole et alimentaire, autrefois connue sous le nom de Coalition pour la souveraineté alimentaire, tenait son assemblée générale annuelle. En plus de prendre connaissance du rapport d’activité de l’année 2017, les membres ont pu entendre Me Geneviève Parent, titulaire de la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaire. Mme Parent a présenté l’état de la recherche sur le droit de l’agroalimentaire à l’international et l’avancement du projet de convention internationale visant à faire reconnaître le caractère exceptionnel de l’agriculture et de l’aliment.

Rétribution des biens et services écologiques

Les agriculteurs devraient-ils être rémunérés pour les biens et services écologiques qu’ils rendent à la société? L’Union vous invite à participer à une recherche menée par une équipe de l’Université du Québec en Outaouais et de l’Université de Sherbrooke sur cette question. Pour ce faire, vous trouverez en ligne un sondage qui a pour but de mettre en lumière les leviers et les obstacles relatifs à la mise en place d’un éventuel programme de rétributions. L’enquête est anonyme et nécessitera une vingtaine de minutes. Participez en grand nombre et courez la chance de gagner une carte-cadeau Canadian Tire de 250$.

L’U de juin vous propose une rencontre avec Hélène Lessard de la fromagerie au Village, à Lorrainville au Témiscamingue. À lire également : un dossier complet sur la ruralité, des données sur le développement agricole et forestier, des chroniques et des articles sur l’agriculture bio, la nouvelle réglementation concernant les pesticides, la prévention, et bien sûr, les activités qui ont cours dans les 12 fédérations régionales de l’Union.

COUP DE CHAPEAU


Une agricultrice du Témiscamingue reçoit la Médaille de l'Assemblée nationale

Diane Vaillancourt Jacques, de la ferme Valjac située à St-Eugène-de-Guigues recevra la Médaille de l'Assemblée nationale en juillet prochain. Mme Vaillancourt Jacques contribue au rayonnement de sa région et fait valoir l'importance de l'agriculture depuis plus de 35 ans. Toutes nos félicitations!

6 000 $ pour lutter contre le cancer

Les PORCSteurs d’espoir, une équipe formée de représentants des Éleveurs de porcs du Québec, ont amassé un total de 5 817,80$ lors du Relais pour la vie qui a eu lieu le 1er juin à Saint-Bruno-de-Montarville. Les Éleveurs de porcs ont encouragé le groupe avec un montant de 1 000$. Bravo à l’équipe de marcheurs: Marie-Claude Boudreau, Marie-Pier Lachance, Sylvie Tremblay, Marcel Lemieux, Josée Mercier, Ginette Bérard et Céline Genest. (source Flash 19 juin)

 Le 12 juin, UPA DI recevait 25 personnes et une invitée mystère, Madame Michèle Powell, vice-présidente chez Montréal Aviation Services à l’occasion de l’événement-bénéfice DEVINE QUI VIENT DÎNER? L’activité a permis aux convives d’avoir un contact privilégié avec madame Powell et de recueillir 2 570 $ pour la nouvelle campagne de financement d’UPA DI: Manje lokal nou grandi (c’est du créole et ça se comprend comme ça prononce avec un accent sur le e). L’argent amassé permettra d’aider les femmes travaillant dans les cantines scolaires en Haïti. Devine qui vient dîner? c’est: des personnes de bonne volonté, rassemblées autour d’un repas convivial, pour discuter d’une bonne cause. Déjà trois personnalités ont participé à ce concept, dont Boucar Diouf et l’honorable Juge Gomery. Le prochain Devine qui vient dîner? aura lieu le 13 septembre 2018. Vous vous demandez encore où va l’argent? Comme les images valent mille mots, voyez la superbe vidéo qui présente ce projet et vous serez convaincus de donner! 

NOMINATION


Carole Fortin et Gilles Bergeron sont nommés, à compter du 3 juillet 2018, régisseurs de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Mme Fortin est actuellement directrice des relations gouvernementales et des affaires publiques de la division alimentation au Conseil canadien du commerce de détail et M. Bergeron est directeur général et secrétaire-trésorier de la Municipalité de Sainte-Martine.

M. Craige Mackenzie, agriculteur de Methven en Nouvelle-Zélande et leader dans le domaine de l’agriculture de précision, sera en direct de la Maison de l’UPA le 28 juin prochain pour exposer son savoir-faire et répondre à vos questions lors d’un webinaire offert gratuitement à tous! M Mackenzie expliquera notamment, ses techniques de pointe en matière de protection de l’environnement. L’Union est aussi très fière de présenter cette conférence au 14e Forum international sur l’agriculture de précision qui a lieu au palais des congrès du 24 au 27 juin. Pour vous inscrire au Webinaire.

N. B.: le webinaire se tiendra en anglais seulement. Seules les questions soumises au conférencier seront traduites.

Avez-vous déjà pensé à présenter votre famille au Concours de la famille agricole de l'année?

La qualité de vie, la formation, la relève et le transfert du patrimoine sont essentiels pour votre famille? Des membres de votre famille s’impliquent socialement et professionnellement dans leur communauté? Vous avez à cœur la valorisation de l’agriculture? Faites parvenir votre candidature en remplissant le formulaire disponible sur le site de la fondation.

Pour information: 450 679-0540, poste 8518 info@familleterrienne.org

VU, LU, ENTENDU


Quand Perdue visite MacAulay

«Les États-Unis ne veulent pas forcer le Canada à se départir de la gestion de l'offre», de dire Sonny Perdue le secrétaire américain à l'Agriculture, en visite sur l'Îe du Prince-Édouard. Après quoi, il a candidement ajouté « si vous devez avoir un tel système, vous devez gérer l'approvisionnement, ne pas surproduire, ne pas être en dépassement de quotas pour jeter votre poudre de lait sur les marchés mondiaux et faire baisser les prix de nos producteurs au sud de la frontière».

Ce à quoi M. MacAulay a immédiatement répondu: «J'apprécie ce point et il est important de savoir que le surplus de solide non gras est mondial. Sony et moi sommes bien conscients que le Canada représente moins de 1% de l'offre mondiale de lait; nous ne sommes pas des producteurs de masse. Ça, c’est certain!»

Changements climatiques, agriculture, population… Et si on parlait des idées reçues?

«Les appels à produire plus, pour satisfaire une planète croulant sous les bouches à nourrir à l’horizon 2050, sont à prendre avec précaution. Nous produisons près de 3 000 kcal par jour et par personne, nettement au-dessus des 2 500 kcal nécessaires. Si 800 millions de personnes sont encore sous-alimentées, c’est avant tout à cause de la pauvreté, du gaspillage, des guerres, des dictatures. Voir le défi alimentaire par le seul prisme de la quantité ou du rendement est largement réducteur. De nombreux experts mettent en avant la nécessité de suivre d’autres indicateurs (diversité alimentaire, santé, emploi, durabilité, etc.) pour remettre de l’intelligence dans le débat. Le changement climatique est un rouleau compresseur qui va redistribuer les cartes de la production agricole. La véritable question n’est donc pas combien d’humains seront à nourrir, mais où ils seront? Plus que jamais, l’agriculture doit être au centre des débats internationaux, et les gouvernements ne peuvent pas faire l’impasse d’une vision stratégique la concernant.» Lire la suite.

Patricia Le Cadre, directrice du pôle Alimentation et filières de production animale du Céréopa (bureau d'étude au service de la performance des agroactivités. www.cereopa.com)

Des organisations capables de maîtriser l’offre

«La question principale [d’une politique agricole] est ce qu’il reste à la fin dans les poches des agriculteurs. La maîtrise de l’offre c’est le seul moyen pour que cela fonctionne et s’il y a moins de pertes dans les exploitations, il y a besoin de moins d’aide, donc il y a moins de pertes d’argent public».

Frédéric Courleux, conseiller du think-thank Agriculture et stratégies (ex-Momagri).

Le Trait d’Union fait relâche pour quelques semaines.Nous serons de retour à la fin août,
juste à temps pour la rentrée syndicale.

 


DANS LES MÉDIAS CETTE SEMAINE