11 septembre 2023

TOURNÉE D’ASSEMBLÉES GÉNÉRALES : L’HEURE EST VENUE DE SE PRONONCER SUR LA GRÈVE

Ça y est. Nous y sommes. L’ensemble des 420 000 travailleuses et travailleurs seront consultés au cours des prochaines semaines sur un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Entre le 18 septembre et le 13 octobre prochain, vous aurez à vous prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI). Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève.

Devant un mur

Malgré les centaines d’actions de mobilisation organisées par le Front commun, malgré les nombreuses séances de négociation, malgré les sorties médiatiques dénonçant des offres inacceptables, notre constat est sans équivoque : nous faisons face à un mur. Le gouvernement ne nous laisse d’autre choix que de nous doter d’un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation. Vos représentants syndicaux vous transmettront prochainement tous les détails entourant votre assemblée générale.

Cette mobilisation, ce sera d’abord et avant tout la vôtre. Parce que ce sont vos demandes que nous portons en étant unis, d’une seule voix. Nous sommes 420 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et du collégial. Nous insistons sur le caractère historique de ce grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années.

S’appauvrir de plus de 7 %

Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %. À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %. En effet, en tenant compte des prévisions d’inflation du ministre des Finances Éric Girard, c’est la garantie de perdre encore plus de votre pouvoir d’achat qui est sur la table, alors que l’offre ne couvre même pas l’inflation des deux premières années.

Arrogance

En plus de son manque d’écoute, l’arrogance du gouvernement affichée à l’égard des travailleuses et des travailleurs des services publics semble sans limite. Souvenons-nous qu’avant l’été, il a délibérément choisi d’augmenter immédiatement le salaire des député-es de 30 % en plus des augmentations annuelles qui suivront. C’est à croire que le gouvernement n’a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé et de services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Rappelons qu’il nous refuse 100 $ par semaine pour la première année, tandis qu’il octroie aux député-es une augmentation de 582 $ par semaine.

Même manque de considération en ce qui a trait aux conditions de travail et de pratique, alors que le gouvernement fait la sourde oreille face aux solutions qui ne viennent pas de lui.

Si le gouvernement veut être un employeur de choix, comme il le prétend, cela doit se traduire dans ses offres. Or, nous faisons face à plusieurs attaques, notamment à notre régime de retraite alors que des coupures sont proposées par des mesures de détention qui obligeraient le personnel à travailler plus longtemps pour contrer la pénurie, ou encore son refus de renouveler certaines primes et mesures versées aux travailleuses et aux travailleurs au-delà du 30 septembre 2023. Si le gouvernement proposait de réelles améliorations, nous n’en serions pas là aujourd’hui.

Manifestation nationale le 23 septembre prochain à Montréal

Afin d’envoyer un message clair au gouvernement, en plus de vous prononcer sur un mandat de grève, nous prendrons la rue le 23 septembre prochain. Nous devrons faire une démonstration percutante de notre force afin d’influencer positivement les discussions aux tables de négociation. Soyons des dizaines de milliers à exiger RESPECT et CONSIDÉRATION. Le gouvernement doit le comprendre, sinon l’automne risque d’être explosif.