Juin 2025

Nouvelles de la SQP

 

Colloque annuel : Le 8 mai dernier se tenait notre colloque annuel : De la vision à la réalité: Une approche intégrative des phytotechnologies. Encore une fois, vous avez été très nombreux au rendez-vous et on espère que vous avez bien apprécié l’événement ! Le contenu de la journée est maintenant disponible pour les membres sur notre site web.

 

Revoir les présentations

 

Visite technique : Ce 19 juin a eu lieu la première visite technique de l’année sur les phytotechnologies de gestion durable des eaux pluviales à Belœil. Malgré la pluie, la bonne humeur était au rendez-vous ! Vous pouvez dès maintenant consulter les photos de cette journée.
 

Cette visite a été réalisée dans le cadre du projet Municipalité verte : la résilience comme priorité, porté par le CRE Capitale-Nationale en collaboration avec la SQP et Ville Éponge, et financé par le gouvernement du Québec dans le cadre d’Action-Climat Québec, un programme coordonné par le Fonds d'action québécois pour le développement durable (FAQDD) et qui découle du Plan pour une économie verte 2030.

 

Voir les photos

 

Nouveaux administrateurs : Suite à l’élection qui a eu lieu lors de notre assemblée générale annuelle, nous tenons à remercier chaleureusement nos administrateurs sortants, Chloé Frédette, Patrick Émond, Maxime Fortin-Faubert et nos conseillers Daniel Camara et Louise Héneault, pour leur implication au cours des derniers mois et dernières années! Par la même occasion, nous tenons à féliciter Najat Hakam, qui fait désormais partie des administrateurs de la SQP, ainsi que notre nouvelle conseillère Joan Laur. Trois postes de conseillers.ères sont toujours disponibles au sein du conseil d’administration de la SQP, vous pouvez nous contacter à info@phytotechno.com pour plus d’informations.
 

Membres du conseil d'administration

 

Nouveaux employés : Il y a un vent de nouveau dans notre équipe avec le démarrage de notre projet Enraciner pour l‘avenir : le génie végétal au service de l‘adaptation aux
changements climatiques.
Cela nous a permis d'engager 2 nouvelles personnes au sein de notre équipe :

  • Rose-Carmelle Jean, coordonnatrice de projets
  • Chanel Sabourin-Dubois, agente aux communications

Il nous reste toutefois encore un poste à combler, celui de chargé.e de projets en génie végétal ! Voulez-vous travailler en environnement ou connaissez-vous quelqu’un que ça intéresserait ?
 

Notre équipe

 

 

 

Actualités phytotechnologiques

 

 

 

Qu'en pensez-vous ?

 

Devant l’urgence, il faut planter !
 

Par Olivier Boucher-Carrier, biol. M. Sc., Directeur des opérations et du développement des affaires, Société québécoise de phytotechnologie

 

Crédit photo : Olivier Boucher-Carrier

Pendant que nous traversons une période de chaleur accablante et que 2 tornades ont déferlé sur l’Estrie, le gouvernement du Québec décide de réviser à la baisse ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % (comparativement à celles de 1990). Tandis que, de l’autre côté de l’océan, le Royaume-Uni s’engage à diminuer de 68 % ses GES pour 2030.

Avec tout ce qui se passe actuellement, pourquoi une plus grande priorité n’est pas donnée à l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques (CC) de notre province ? Certes, il est possible de réduire notre production de GES, mais cela doit être couplé à une séquestration de carbone tout aussi importante.

Au Québec, les principaux puits de carbone sont les arbres et sols de la forêt boréale. La plantation dans ces milieux se trouve donc être une puissante phytotechnologie pour l’atténuation des CC (Asselin, 2022). Toutefois, avec les 3,7 millions d’hectares qui ont déjà été rasés au Canada par les feux de forêt de 2025, il faut se demander si les efforts de reforestation porteront fruit à moyen terme et, dès lors, implanter des solutions pour que nos forêts aient un plus grand niveau d’adaptation aux changements qui se profilent sur notre territoire dans les 50 prochaines années. Ainsi, ne serait-il pas temps de commencer à effectuer une migration assistée des arbres afin que les espèces présentes soient adaptées au climat de demain ?

Je vous invite donc à prendre connaissance du rapport du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs à ce sujet.

 

Asselin, O. (2022). PLANTER DES ARBRES: UNE PANACÉE POUR CONTRER LE RÉCHAUFFEMENT?. À propos, 2, 39.

 

Vitrine phyto

 

Gagnant du Prix d’excellence SQP 2025 : ZIBI - PARC INONDABLE TESASINI
 

Par Christian Matteau, directeur de projet à CSW Architectes paysagistes

La ville de Gatineau a fait face aux crues exceptionnelles des rivières des Outaouais et Gatineau en 2017 et 2019, et a dû revoir sa stratégie de développement de son territoire. Au centre-ville, le quartier durable Zibi qui se déploie sur les deux rives de la rivière intègre les nouveaux modèles hydrauliques proposant des espaces publics résilients. L’un des nouveaux espaces est le parc inondable Tesasini, un ancien site industriel de 0,75 hectare le long de la rivière des Outaouais à Gatineau, réaménagé après les inondations de 2019 en mettant l'accent sur la résilience et la restauration naturelle des berges de la rivière.

Le parc se caractérise par une naturalisation dense des berges, des sentiers sinueux et accessibles, et des belvédères surélevés offrant une vue imprenable sur la rivière, les chutes Chaudières et la colline parlementaire. Les contraintes du site comprenaient la topographie abrupte, le recouvrement des sols contaminés et un équilibre entre déblai et remblai dans la plaine inondable. Pour faire face aux fluctuations saisonnières de l'eau, la conception comprend des sentiers surélevés au-dessus de la limite de crue centennale, avec des points d'accès clé qui engage l’usager avec le génie du lieu. La partie inférieure du parc, caractérisée par une « carapace », comprend une plage de blocs rocheux et des dalles de pierre pour une exploration informelle. Intégrant la culture algonquine, le parc présente des œuvres d'art, notamment autour du thème du calendrier lunaire, des aires de repos et de contemplation.

Les techniques phytotechnologiques : Un an après avoir réalisé les plans de conception du parc, la crue de 2019 décape le sol sur une épaisseur moyenne de 30 à 60 cm révélant, par la même occasion, une partie de la roche mère. Une nouvelle approche s’engage, selon une nouvelle cartographie des échelles de risques. Il fallait avant tout écouter le site, analyser les nouvelles données hydrogéologiques et travailler avec les forces naturelles de la rivière, tout en sécurisant l’accès au grand public. La technique choisie pour un aménagement résilient a été de naturaliser les deux étages supérieurs de la berge. Celle du bas est restée telle quelle (hors emprise) ; les autres, soutenus par des enrochements, ont été végétalisés avec des plantes indigènes de différents calibres selon deux méthodes de plantation:
1- Jeunes plants (fouets et racines nues) ont été déployés en sein des enrochements selon une densité de 1,2 unité/m² dans un sol structural (CU-sol). Les essences végétales utilisées ici sont les saules, cornouillers, vigne de rivage et peupliers ;
2- Mélanges de semis* (prairies fleuries) sur remblais ponctués de plantations d’arbres feuillus et conifères (selon une densité de 14 unités/100 m²). Les e
ssences végétales choisies ici sont les érables, bouleaux, peupliers, caryers, hêtres, pins blancs, épinettes blanches.

Crédit photo : M. Duan

 

L’info-phyto

 

Identification des freins et leviers pour promouvoir le génie végétal
 

Par Clémence Moreau, Post-doctorante en géographie à l’Université Laval, Département de phytologie

Le projet FLAG (Freins et Leviers au Génie végétal au Québec) touche à sa fin ! Grâce à l’implication de nos partenaires1 et de toute la communauté, nous avons produit :

  • Une synthèse de la littérature (disponible ici), qui recense les connaissances existantes sur le génie végétal au Québec, et les champs de connaissances qui restent à explorer, comme l’adaptation de ces techniques au contexte québécois (glace, marées, argile sensible), le coût de ces ouvrages ou leur acceptabilité sociale.
  • Deux articles scientifiques (à paraître). À partir de l’analyse de trois projets de stabilisation de berges, nous avons identifié les leviers à activer pour promouvoir le génie végétal : une application plus ajustée de la réglementation, en particulier en ce qui concerne l’empiétement des ouvrages dans le littoral ; un meilleur arrimage des propriétaires privés et des acteurs publics (Municipalités, MRC, OBV) et une meilleure prise en compte des processus hydrogéomorphologiques.

Dans le cadre de l’animation de la communauté de pratiques, en partenariat avec la SQP et le MPO, nous avons organisé un colloque (204 participant.es), une classe de maître (154 participants.), une visite technique (54 participants) et un atelier sur la réglementation (40 participants).

 

1. Université Laval (Clémence Moreau, Monique Poulin, Guillaume Grégoire), Ministère Pêche et Océan Canada (Claude Normand, Rebecca Meloche, Georgina Braoudakis), Société Québécoise de Phytotechnologie (Chloé Frédette), INRAE (André Evette), CNRS (André Evette, Marylise Cottet). Le projet a bénéficié du soutien financier de MITACS.

 

Crédit photo : Clémence Moreau

 

Pour aller plus loin

 

 
 
 

Société québécoise de phytotechnologie
Pour communiquer avec nous : info@phytotechno.com | 450 774-2228