Message du ministre du Travail

Comme tout le monde s’en doute, le gouvernement travaille très fort à préparer la relance de notre industrie. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a cependant passé un message très clair à l’intention des associations syndicales et patronales : la santé et la sécurité des travailleurs ne doivent pas être compromises par la reprise des travaux. Les mesures d’hygiène publiées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) doivent être respectées à la lettre sinon, celle-ci pourrait donner des amendes et arrêter des chantiers.

Nous ne voulons pas être alarmistes, mais nous trouvons important de vous sensibiliser à cette condition de retour au travail, surtout qu’il faut s’attendre à ce que les syndicats soient présents plus que jamais sur les chantiers.


Précisions sur la date du 31 juillet

Lorsqu’il est mentionné que les travaux permettant de compléter les livraisons d’unités résidentielles, incluant celles dans les tours d’habitation, seront autorisés à compter du 20 avril, il est bien précisé qu’il s’agit des unités dont la livraison est prévue au plus tard le 31 juillet. La date de livraison réelle n’est pas prise en compte puisqu’elle peut dépendre de plusieurs facteurs inconnus à ce stade-ci.


Mobilité interrégionale

Plusieurs travailleurs doivent passer d’une région à une autre pour effectuer leur travail. Le ministre du Travail nous a assuré que les policiers ont été informés que les travailleurs de la construction peuvent circuler librement d’une région à une autre pour réaliser les travaux permis par les décrets ministériels.


Des nouvelles du maraudage

Les parties syndicales et patronales ont été avisées que la période de maraudage est retardée d’un mois pour permettre à la Commission de la construction du Québec (CCQ) de préparer le matériel nécessaire aux syndicats. De plus, il s’agira d’un maraudage « sanitaire », ce qui signifie que des mesures spéciales s’appliqueront, notamment l’interdiction de distribuer des documents en mains propres. Les associations patronales d’employeurs vous donneront plus de renseignements dès qu’ils seront disponibles.


Le retour au travail des employés

Certains d’entre vous s’inquiètent que l’un de vos employés apporte le coronavirus au chantier. Or, vous ne pouvez exiger à un employé de passer un test ni de l’envoyer en quarantaine s’il répond négativement à ces trois questions :

  • Reviens-tu d’un voyage à l’extérieur du pays depuis moins de 2 semaines?
  • As-tu un des symptômes suivants : toux, fièvre, difficultés respiratoires, perte soudaine de l’odorat?
  • Es-tu ou as-tu été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19?

Cependant, s’il répond oui à l’une de ces questions, le travailleur doit retourner chez lui. De plus, tous les travailleurs doivent être attentifs aux symptômes, et dès que l’un d’entre eux se manifeste, ils ne doivent pas se présenter à l’ouvrage ou doivent quitter sans tarder, jusqu’à ce que la situation soit éclaircie. Enfin, les deux dernières questions doivent être posées quotidiennement à chacun de vos employés.


Nouvelles directives de la MCAC

La Mechanical Contractors Association of Canada (MCAC) a publié de nouvelles directives pour aider ses membres entrepreneurs à élaborer leurs propres politiques et procédures de sécurité et à répondre aux questions relatives à l’exploitation sécuritaire des chantiers pendant la pandémie de la COVID-19. Le guide, publié seulement en anglais, a été conçu en consultation avec les experts de l’OHS Global Risk Solutions. Il est beaucoup plus complet que celui de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), mais n’a pas été approuvé par celle-ci ni par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Cette association soutient aussi une initiative de l’Association canadienne de la construction (ACC) demandant au gouvernement fédéral d’établir un programme d’urgence d’allègement des coûts de construction afin de venir en aide aux entrepreneurs qui sont aux prises avec les implications financières des arrêts de projets, des retards et des pertes de productivité liées à la COVID-19.


Nos services sont toujours accessibles

La CMMTQ a pris des mesures pour s’adapter à la situation actuelle, mais continue à vous offrir le support de nos différents services. N’hésitez pas à communiquer par courriel avec eux :

De plus, pour toute question concernant la COVID-19 et ses effets, nous vous invitons à consulter notre section Questions et réponses ou Réouverture des chantiers ou à nous écrire à coronavirus@cmmtq.org.