Coronavirus : le Québec sur le qui-vive

Chers membres et partenaires,

Depuis quelques semaines, la planète est en état d’alerte. La situation qui sévit au Québec et ailleurs dans le monde en raison de la pandémie de COVID-19 est exceptionnelle; des mesures du même ordre doivent ainsi être mises en œuvre afin de la contrer. Au cours des derniers jours, le gouvernement provincial a annoncé diverses directives afin de ralentir la progression du coronavirus. Nous vous demandons de respecter ces mesures et de hausser votre niveau de vigilance à l’égard des facteurs de propagation. Pour les producteurs et productrices d’œufs d’incubation, la biosécurité n’est pas un nouveau concept. Cette fois, nous devons simplement étendre les principes et les actions qui la supportent au bénéfice de nos familles, de notre personnel et de nos concitoyens et concitoyennes.

Afin de contribuer à l’effort collectif, les POIQ ont suspendu les visites non essentielles à la ferme et ont recommandé à leurs partenaires de faire de même. Des conférences téléphoniques régulières des élus et des partenaires de l’industrie sont au programme afin d’assurer une gestion proactive de la crise par la filière.

Cette édition de L’Éclos vous fournira par ailleurs diverses informations sur la crise en cours et sur ses impacts sur les services offerts aux producteurs et productrices.

Le secteur agricole a été identifié, avec justesse et sous plusieurs facettes, par le gouvernement du Québec, sur la liste des services et activités prioritaires. Cette désignation n’est pas dénuée de responsabilités. Nous devons contribuer à la poursuite sans interruption de l’approvisionnement alimentaire des Québécois et Québécoises. C’est une mission que nous avons l’habitude de remplir avec brio. Étant donné le contexte particulier dans lequel nous évoluons actuellement, nos entreprises doivent toutefois prendre des mesures préventives additionnelles pour assurer la pérennité de leur production et la santé de leurs employés et employées.

Je n’ai aucun doute sur notre capacité à relever les défis qu’engendre cette crise sanitaire et vous invite à communiquer avec le personnel des POIQ au besoin!

Gyslain Loyer

Réduction des risques de contamination à la COVID-19 à la ferme

Plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre afin de protéger adéquatement votre famille, les membres de votre personnel et votre entreprise contre les risques que pose la COVID-19. Bien que les changements de pratiques qui vous sont proposés ci-dessous puissent paraître banals, ils pourront vous éviter bien des soucis!

Le lavage régulier des mains est un important rempart contre la progression de la pandémie. Vous devez laver vos mains avec du savon pendant au moins 20 secondes (le temps du refrain de votre chanson préférée) avant de sortir de la maison ou du poulailler et immédiatement en rentrant de l’extérieur, ainsi qu’après toute interaction avec autrui. Nous vous suggérons par ailleurs d’éviter de toucher votre propre visage à tout moment, sans vous être lavé les mains immédiatement auparavant.

Nous vous invitons aussi à minimiser le nombre de contacts directs avec vos fournisseurs et la durée de ces rencontres. Pour se faire, limitez les visites à la ferme (fréquence et nombre de visiteurs) à celles qui sont obligatoires ou qui découlent d’urgence et demandez des factures électroniques à vos fournisseurs afin d’éliminer les échanges de papiers. Assurez-vous que du savon et de l’eau ou du gel désinfectant soient disponibles pour vos travailleurs et les attrapeurs de volailles et évitez tous les contacts non essentiels. Finalement, préparez-vous à d’éventuelles absences au sein de votre entreprise en travaillant sur un plan de contingence qui assurera la poursuite de vos activités. En tout temps, n’hésitez pas à communiquer avec le personnel des POIQ pour nous poser vos questions sur les pratiques à adopter dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.

En vertu du contexte actuel, n'hésitez pas à communiquer avec vos fournisseurs pour connaître leurs nouvelles politiques d'approvisionnement et les mesures exceptionnelles qu'ils mettent en oeuvre pour adapter leur offre de services.

Quelques mots sur le coronavirus SARS-CoV-2 et la COVID-19

Le virus SARS-CoV-2 qui cause la maladie COVID-19 fait partie de la famille des coronavirus. Cette catégorie de virus, commune chez l’humain et les animaux, cause des infections respiratoires dont les symptômes vont d’un simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

En latin, le mot corona veut dire couronne. On appelle donc cette famille de pathogènes les coronavirus à cause de leur apparence couronnée lorsqu’ils sont observés sous un microscope. La photo ci-contre montre des cellules du SRAS. Chez l’humain, le virus SARS-CoV-2 cause de la fièvre, de la toux et de la difficulté à respirer.

Il se propage par l’entremise d’un contact direct ou indirect avec des gouttelettes respiratoires générées lorsqu’un individu infecté par la COVID-19 tousse ou éternue. C’est en se lavant souvent les mains et en s’abstenant de se toucher le visage que la contamination par l’entremise de ces gouttelettes pourra être évitée. L’ACIA confirme qu’il n’existe présentement aucune preuve que la COVID-19 peut se

transmettre aux oiseaux, puisqu’aucun cas de la maladie n’a été déclaré chez des animaux d’élevage ni chez des animaux de compagnies. Les études à ce sujet se poursuivent et il est conseillé aux producteurs et productrices d’appliquer les mesures de biosécurités courantes sur leurs fermes, en plus des mesures spéciales de réduction des risques décrites dans l’article à ce sujet ci-haut.

Travailleurs étrangers temporaires (TET)
au temps de la COVID-19

Les travailleurs étrangers temporaires (TET) sont nombreux à œuvrer dans le milieu agricole québécois, principalement dans le secteur maraîcher. Certains membres des POIQ emploient également des TET et ces derniers font partie intégrante des équipes d’attrapeurs et de vaccination de volailles.

Les autorités fédérales ont annoncé il y a quelques jours, dans un communiqué, que les TET attendus pour travailler au Canada allaient pouvoir entrer au pays en dépit de la fermeture des frontières aux visiteurs. L’UPA s’est montrée proactive dans ce dossier afin de sensibiliser rapidement les autorités fédérales à cet enjeu. Comme tout ce qui est en lien avec la Covid-19, le dossier des TET est en constante évolution. Au moment de publier ces lignes, voici les éléments qui sont connus :

  • Les TET arriveront par l’entremise de vols nolisés et un protocole sévère sera mis en place afin de préserver la santé des canadiens et des travailleurs eux-mêmes;
  • Une mise en quarantaine stricte et obligatoire de tous les travailleurs entrants pour une période donnée sera imposée. Les conditions devraient être déterminées sous peu et un engagement ferme de la part des employeurs à respecter ces règles est à prévoir;
  • Des solutions sont proposées aux autorités pour maintenir au travail des TET dont le permis de travail est expiré ou sur le point de l’être.

Il n’est cependant pas acquis que tous les TET pourront réellement venir en sol canadien ou qu’ils pourront arriver aux dates prévues. Des travailleurs québécois pourraient cependant être intéressés et disponibles pour des emplois compte tenu de la conjoncture économique actuelle.

Publié par

Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec
555, boul. Roland-Therrien, bureau 515
Longueuil (Québec)  J4H 4E7
Tél. : 450 679-0530 / 40
Téléc. : 450 679-3652

Site Web