Je suis bien placé pour comprendre la réalité souvent difficile des T.C.F. dans tous les milieux de pratique professionnelle. J’exerce en pratique autonome depuis 1994, j’ai travaillé dans le secteur communautaire pendant plus de 10 ans et dans le secteur public durant plus de 10 ans également, en Outaouais et en Estrie.

J’ai porté le titre d’agent de relations humaines en CSSS de 2000 à 2007 (notamment parce que celui de T.C.F. est toujours inexistant dans la nomenclature des titres d’emploi du RSSS). Je porte le titre de psychothérapeute depuis 2013 et celui de travailleur social depuis 2014. Bien que j’occupe un emploi à temps partiel comme travailleur social au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, mes compétences en thérapie conjugale et familiale sont grandement sollicitées et souvent très utiles.

J’ai été bénévole à l’Ordre de 2003 à 2009, notamment au sein du comité consultatif en thérapie conjugale et familiale et de 2010 à 2014, j’ai siégé au Conseil d’administration pour le secteur de la thérapie conjugale et familiale. J’ai donc travaillé intensément avec d’autres T.C.F. et mes collègues du secteur du travail social, à développer la profession et à bâtir ses assises.

Tout comme vous, je considère que la profession de T.C.F. doit cesser de survivre pour enfin prendre son envol et s’épanouir, en rayonnant par sa collaboration spécifique avec les autres professions en santé mentale et en relations humaines.

Les milieux de pratique n’ont plus les moyens de se passer de l’expertise et du rôle indispensable des thérapeutes conjugaux et familiaux au sein de la société québécoise.

J’ai le plus grand respect pour les personnes qui m’ont précédé de par leur précieuse contribution au développement de notre profession et je suis heureux de pouvoir m’impliquer à la permanence de l’OTSTCFQ afin de contribuer, à nouveau et dans un autre rôle, à développer et faire reconnaître la profession, là où notre voix est demeurée silencieuse ou inaudible.

Il reste encore beaucoup de travail à faire et les chantiers en cours sont nombreux. À ce titre, mentionnons seulement l’accessibilité à un ou plusieurs programmes universitaires québécois francophones en thérapie conjugale et familiale (et psychothérapie), la création du titre d’emploi T.C.F. dans la nomenclature du réseau de la santé et des services sociaux et l’exonération de la TPS/TVQ pour les T.C.F. en pratique autonome. Ce sont là quelques défis incontournables pour notre avenir.

Soucieux de poursuivre le développement de la profession, le Conseil d’administration de l’Ordre a adopté un sondage pour les T.C.F., lors de sa dernière réunion tenue le 16 mars 2018. Nous avons besoin de vous pour y répondre et nous aider à bonifier le plan stratégique de l’Ordre. Votre point de vue et la description de votre réalité professionnelle guideront notre travail, au cours des prochains mois et des prochaines années. Vos réponses sont confidentielles.

Soyez assurés que toute l’équipe de l’Ordre travaille résolument et à l’unisson dans le but d’assurer la réalisation de toutes les actions planifiées : Contribuez-y avec nous!

Répondre au sondage

Je vous souhaite une bonne Semaine des thérapeutes conjugaux et familiaux!

À bientôt!

Sylvain Nadeau, T.C.F., T.S., psychothérapeute
Responsable de la thérapie conjugale et familiale et chargé d'affaires professionnelles