Des gens de tous les milieux et de toutes les générations unis pour le climat et la justice sociale
C’est sous un soleil radieux et dans une ambiance festive que se sont réunis plus de 300 citoyens et citoyennes d’un peu partout dans la région de Lanaudière pour réclamer des mesures suffisantes pour faire face à la crise climatique et sociale qui guette les habitants de la planète.
Des intervenants de toutes les générations ont chauffé la foule par leurs prises de parole enflammées au parc Laurier de L’Assomption. Deux étudiantes et un étudiant du cégep de L’Assomption ont fait valoir leur désarroi face à l’inaction des gouvernements : « Cet après-midi, je devrais être à l’école, pas en train de protester pour avoir un avenir! […] Chuchotons, parlons, crions, jusqu’à ce que l’air de nos poumons redevienne pur », a clamé Sharly Desjardins sous les applaudissements de la foule. Ont suivies les Mères au front, avec leur habituel cri du cœur, puis les désormais célèbres Mémés pour le climat, avec leurs chansons humoristiques et engagées.
La marche s’est arrêtée devant le bureau du premier ministre sortant, François Legault, où des discours sur la justice climatique et la justice sociale ont été prononcés. Louise Morand, de L’Assomption en transition, a livré aux manifestants une allocution particulièrement vibrante dans laquelle elle a rappelé les constats du GIEC, selon lesquels la fenêtre d’un avenir viable se referme, et rapidement. « L’humanité pourrait ne pas pouvoir s’adapter », a-t-elle dit en ajoutant que, selon les mêmes experts, il n’était pas trop tard, à la condition qu’on élimine radicalement nos émissions de GES. « Il faut se propulser en dehors des énergies fossiles », a-t-elle scandé. Une intervenante du CRÉDIL (Comité régional d’éducation pour le développement international de Lanaudière) a rappelé comment la crise climatique avait un impact ailleurs sur la planète et que, présentement, 20 millions de personnes vivaient de l’insécurité alimentaire à cause de la sécheresse. Action logement Lanaudière a mis en lumière l’effet que les catastrophes dues au dérèglement climatique pouvait avoir sur les gens en situation de pauvreté. Avant de repartir, Philippe Duhamel, du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec a déridé la foule avec le slogan : « Pas de méthane dans ma cabane! »
Selon les organisateurs de la marche, ce rassemblement n’est pas un point culminant, mais l’embryon d’un mouvement qui prendra de plus en plus d’ampleur. «Nous allons réactiver la roue de la mobilisation qui s’est endormie, mais qui va grandir dans les semaines, mois et années à venir!», a martelé Catherine Pouliot du MÉPAL (Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière).
«Cet événement m’a permis de rencontrer des personnes engagées qui ont les mêmes préoccupations et aspirations que moi. Je sens qu’ensemble nous pourrons mener la lutte plus loin, il le faut! Soyons unis et solidaires, faisons-nous entendre et, surtout, gardons espoir!», s’est exclamée Mégane Lesieur, étudiante au cégep, au cœur de l’animation des clowns et au son des tambours qui ponctuaient la fin de la manifestation.