Mai 2024

ACTUALITÉS

L’AGIDD-SMQ et ses membres ont lancé le 15 avril dernier le départ de sa mobilisation nationale concernant la réflexion sur l’application de la Loi d’exception P-38.001!

Contexte :

Au mois de mai 2023, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a mandaté l’Institut québécois de réforme du droit et de la justice (IQRDJ) pour coordonner une réflexion sur l’application de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui (surnommée P-38) qui encadre la garde en établissement.

L’action nationale et sa consultation

Pour influencer le Ministre Carmant, il nous faut montrer que la population est réfractaire à l’avenue qu’il envisage. Puisque la Loi P-38 réfère à l’état mental d’une personne, son application touche l’entièreté de la population. Rappelons-le encore, si les droits viennent à être altérés, ce sont les droits de tout le monde qui sont impactés.

Les modifications proposées se présentent comme des reculs importants pour les personnes. Nous pouvons les apparenter à un retour en force du modèle asilaire. Le tout sous le couvert d’une réponse politique à une certaine panique morale. Elle s’avère être une réponse autoritaire et individualiste à des enjeux sociaux et résolument collectifs…

L’AGIDD-SMQ prévoit donc manifester son désaccord à un changement de cap concernant la P-38 devant l’Assemblée nationale aux côtés de plusieurs regroupements communautaires qui sont tout autant préoccupés par cet état des lieux.

D’ici là, ReprésentACTION santé mentale Québec, une instance démocratique faite par, pour et avec les personnes utilisatrices de services en santé mentale, est en ce moment en tournée des régions avec l’AGIDD-SMQ, afin de consulter la population ayant vécu la garde en établissement. À l’issue de cette consultation, un mémoire contenant la parole collective des personnes sera déposé à l’IQRDJ, afin que l’Institut fasse des recommandations à l’Assemblée nationale relatives aux critiques et mises en gardes des personnes premières concernées.

Suivez-nous pour plus d’autres développements!

Joignez-vous à nous le 15 novembre 2024 pour faire entendre notre voix!

https://www.agidd.org/p38/

 

*Clicker l'image pour voter* 

Depuis 1996, les prix Orange et Citron visent à mobiliser autour de la question du respect des droits des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. C’est une façon concrète et originale de démystifier « la folie » dans son langage et dans son essence tout en permettant aux personnes de s’approprier un certain droit de regard sur cette société qui, trop souvent, les exclut ou les marginalise. C’est une occasion qui leur permet de reprendre du pouvoir en ayant
voix au chapitre, en devenant juge plutôt qu’accusé.

Le prix Orange est décerné à une personne, un groupe, une association ou une institution qui, de par son implication, s’illustre pour le respect des droits des personnes vivant un problème de santé mentale.

Le prix CITRON est décerné à une personne, un groupe, une association ou une institution qui, de par son implication, contrevient au respect des droits des
personnes vivant un problème de santé mentale.

 

Traversons l’écran : Pour que l’humain demeure au cœur des services publics !

Le 8 avril 2024, dans le cadre de la 8e Semaine de l’alphabétisation populaire, le RGPAQ a lancé sa déclaration Traversons l'écran : pour que l'humain demeure au cœur des services publics !

Depuis quelques années, le gouvernement du Québec accélère son virage numérique. Le virage numérique, ça veut dire qu’on remplace les personnes et le papier par des ordinateurs, Internet et des machines, comme les bornes libre-service à la SAAQ. 

Le problème, c’est que le gouvernement oublie les gens qui ont des difficultés avec le numérique. Et il y en a beaucoup ! Il y a des personnes peu alphabétisées et en situation de pauvreté, des personnes immigrées, autochtones, des personnes en situation de handicap, des personnes âgées et même des jeunes !

Ce n’est pas tout le monde qui sait lire, écrire, utiliser Internet et les outils numériques.

Nous, signataires, demandons au gouvernement du Québec :

 

NOUVELLES ADMINISTRATIVES

C’est le temps de nos assemblées!

Le printemps, c’est toujours le temps de nos bilans et l’opportunité de vous rencontrer directement. Nous tenions à vous aviser que nous tiendrons deux assemblées sous-régionales préalablement à notre assemblée générale annuelle (AGA) du 14 juin prochain.

Les dates à retenir sont les suivantes :

  • Bureau de Longueuil (450-674-2410) : 7 mai
  • Bureau de Saint-Hyacinthe (450-771-1164): 7 mai

Lors de ces rencontres, tous les membres de l’équipe mettront de l’avant les enjeux locaux et collectifs associés à la défense des droits des personnes qui vivent avec un défi de santé mentale. Ne manquez pas la chance de rencontrer ces derniers et d’échanger avec elles et eux vos enjeux et vos perceptions associées à notre mission.

Si vous n’avez pas reçu votre avis de convocation à votre assemblée sous-régionale, communiquez avec vos conseillers.ères!

 

Un petit congé!

Bonjour à tous! Ici Laurence, votre chargée de projet P-38. Je prends quelques lignes de votre infolettre mensuelle pour vous vous informer que je prends une petite pause du Collectif pour devenir maman à la fin mai. Est-ce que le projet P-38 sera mis sur la glace ? Bien sûr que non, car, comme vous avez peut-être pu le voir sur notre page Facebook, nous recherchons activement un ou une agente de développement pour continuer à développer ce projet, mais surtout à toujours être présent pour informer et aider les personnes mises sous garde P-38 à faire valoir leurs droits.

Je vous souhaite un bel été et prenez soin de vous.

Laurence Coutu

 

VIE ASSOCIATIVE

 

Notre consultation P38 aux partenaires: un retour sur la journée

 

 

Le 26 mars dernier, le Collectif de défense des droits de la Montérégie a organisé une consultation montérégienne, auprès de ces partenaires, en prévision des travaux de l’Institut québécois de réforme du droit et de la justice. Celui-ci fut mandaté par le gouvernement québécois afin de revoir la Loi P-38.001 et son application. Nous voulions consulter directement nos collègues qui, eux aussi, de prêt ou de loin, côtois au jour le jour des personnes ayant vécu ou à risque de faire l’expérience de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui.

 

En tout premier lieu, nous avons consulté les travailleurs présents sur leur apport à la P38, puis nous leur avons présenté nos réalités et livré des statistiques inquiétantes; récolter en grande majorité grâce à notre accès privilégié aux personnes visées via notre entente de collaboration avec le CISSS-ME. En deuxième temps, nous leur avons livré un aperçu de l’application de la Loi en Ontario; le ministre Carmant ayant lui-même exprimé, et ce à de nombreuses reprises, son affinité pour certains aspects de la Loi sur la santé mentale (L.R.O. 1990, CHAPITRE M.7). Suite à cette présentation, nous avons sondé les opinions de nos collègues lors d’une animation dynamique où les travailleurs du milieu furent invités à venir se positionner sur 4 différences majeures présentes entre la loi ontarienne et la loi québécoise. Suite à une discussion en grand groupe, ils furent encouragés à exprimer leur changement de position, s’il y avait lieu.

Pour conclure la journée, nous avons invité les participants à écrire une lettre du style ‘liste de souhait’ au ministre de la Santé et des Services sociaux : Dans un monde où tout est possible, qu’est-ce que le Québec pourrait faire de plus pour mieux gérer les situations de dangerosité liée à l’état mental?

 

 

Après avoir répondu, deux lettres regroupant plusieurs revendications furent déposées symboliquement dans la boite aux lettres du CDDM.

Malgré plusieurs absences notable et imprévue, nous considérons cette journée comme un fort succès. Nous remercions nos partenaires de leur participation à cette belle journée d'échange et nous avons bien hâte de pouvoir consulter les personnes directement visées par cette loi d’exception pas si exceptionnelle…