Sélection des racines pour l’hiver !

Après la récolte des variétés les plus hâtives (radis, épinard, mâche, mesclun, navet...), vous avez de l’espace dans le potager pour procéder à un second semis. Profitez-en pour y cultiver des légumes racines de longue conservation qui garniront votre garde-manger cet hiver ! Cette sélection proposée par Jean-François Lévêque offre une variété de saveurs et de formes qui plairont à vos convives grâce à leurs extraordinaires qualités gustatives et visuelles. Nous en aurions presque hâte à l’hiver !

 

Betterave Cylindrica

Originaire du sud de l’Europe et de l’Asie, cette délicieuse betterave ancienne produit une racine cylindrique allongée rouge, facile à peler, dont la chair fine est très sucrée. Les racines se forment rapidement pour une récolte hâtive, et se conservent bien. L’arrosage en période de sécheresse est important, car les racines qui manquent d’eau se déforment et se craquellent.

Sachet de ±140 semences à 3,19 $

Carotte Danvers 126 

La racine fortement élargie au collet de cette variété douce et tendre en fait une carotte facile à tirer de terre. Cette variété très vigoureuse produit des racines remarquablement uniformes mesurant 15 cm de long qui se conservent très bien. Sachet de ±1000 semences à 3,19 $

 

Rutabaga Joan

Le rutabaga est une plante potagère apparentée au navet qu’on a longtemps appelée chou de Siam au Québec. La variété ‘Joan’ se distingue par l’uniformité de sa racine gonflée de forme ronde. La chair jaune et sucrée de texture lisse est supérieure en saveur à celle de la majorité des rutabagas. De plus, le plant résiste bien à la hernie des crucifères. Ce légume est particulièrement délicieux en soupes, en ragoûts et en purée. Le rutabaga est le résultant de l’hybridation d’un navet et d’un chou frisé. Sachet de ±300 semences réduit à 1,99 $ au lieu de 3,19 $

Radis noir d’hiver 

Même si la récolte des radis noirs se fait généralement avant les premières gelées, elle peut se faire tout l’hiver dans les régions où la terre gèle peu. Contrairement au radis rose, ses racines se conservent bien tout l’hiver dans un bac rempli de sable humide entreposé dans une pièce fraîche et aérée. Le radis noir est d’ailleurs très prisé durant la saison froide pour son riche apport en vitamines B et C, en phosphore, en magnésium et en fibres. Il est également excellent pour drainer le foie et améliorer la digestion. Cette grosse racine à la peau noire possède une chair ferme et blanche au délicieux goût piquant. Elle se consomme crue, tranchée en fines lamelles, ou cuite, sautée à la poêle, en soupe ou dans les ragoûts. Comme pour les autres légumes racines, cette culture demande un sol contenant le moins de cailloux possible. Elle se passe aussi d’engrais et produit de belles racines au soleil ou à l’ombre légère.

Sachet de ±200 semences à 3,49 $

 

La collection de ces quatre variétés de racines pour l'hiver est offerte à 9,99 $ seulement!

 

Découvrir: 

L’échalote de Sainte-Anne

Cette échalote dérive probablement de l’échalote grise (Allium ascalonicum), une espèce originaire d’Éthiopie qui comprend une variété perpétuelle de saveur fine.

Cultivée au Québec depuis probablement plus de 70 ans, l’échalote de Sainte-Anne provient d’un jardin familial de Sainte-Aurélie situé dans la région de Chaudière-Appalaches. Sa grande particularité est d’être parfaitement vivace. Vivace et prolifique, un seul caïeu planté en juillet peut en donner dix l’année suivante ! Elle s’étend peu rapidement, d’où l’intérêt de la diviser chaque année pour assurer la production de caïeux bien développés. Nos ancêtres lui ont donné le nom d’échalote de Sainte-Anne, car ils ont pris l’habitude de la planter autour du 26 juillet, date qui coïncide avec la fête de Sainte-Anne, sainte patronne de la province de Québec. Comme notre calendrier agricole s’est longtemps servi des fêtes religieuses du calendrier catholique comme repères, la période de division et de séchage des bulbes a été pour sa part associée à Saint-Jean, saint patron des Canadiens français et célébré le 24 juin.

La culture

Très facile à cultiver, l’échalote de Sainte-Anne est aussi très résistante aux insectes. Comme la plupart des bulbes, elle préfère un sol bien drainé, car un surplus d’humidité dans le sol au dégel peut amener de la pourriture. Durant la croissance, arrosez souvent, mais à doses modestes, car les racines sont peu nombreuses et superficielles. Plantez les bulbes à 30 cm de distance chacun en laissant la pointe du bulbe hors terre pour éviter la pourriture.

La récolte

Elle se fait à partir du début du printemps avec l’apparition des feuilles. Les bulbes et les feuilles possèdent un goût particulièrement fin et parfumé durant le mois de mai, devenant de plus en plus prononcé en juin. On utilise les caïeux de la même façon qu’on le ferait d’une échalote française et les jeunes feuilles tendres de saveur délicate remplacent agréablement la ciboulette ou les oignons verts.

La division des talles

La division des talles se fait durant la semaine du 24 juin. Vous pouvez alors conserver les plus gros caïeux pour les consommer comme des oignons et planter les plus petits pour la récolte de l’année suivante.

Cependant, des générations de jardiniers laissent en terre une partie de leurs bulbes en juin pour leur permettre de produire des caboches de fleurs et de bulbilles. À la fin de l’été, les tiges qui portent les caboches sont coupées et mises à sécher. Ces caboches sèches sont alors mises en terre à la fin d’octobre et donneront de délicieuses échalotes tendres et sucrées au mois de mai suivant.

Le séchage des bulbes

Les bulbes mettent quelques semaines à sécher lorsqu’ils sont étalés sur une grille ou du papier journal, à l’ombre et au sec. Ils sont suffisamment secs quand la tige a jauni et que l’enveloppe extérieure a bruni.

Comment les utiliser en cuisine

Les plus petits bulbes assaisonnent les bouillons et les sauces et accompagnent les viandes, les légumes, les coquillages, les volailles et les poissons. On peut aussi les enfiler avec d’autres légumes sur des brochettes et les cuire sur le gril. Les tiges longues et croquantes parfument divinement les salades, les crudités et les marinades. Tranchées finement, elles servent de garniture pour les potages et les pommes de terre au four. Les caïeux frais coupés en fines tranches ou émincés sont délicieux dans la salade, les trempettes, les salsas et les vinaigrettes.

Pour commander les échalotes de Sainte-Anne

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Velouté d’asperge et d’échalotes de Sainte-Anne

Parce qu’on les récolte à la même période de l’année, ces deux légumes sont faits pour être cuisinés ensemble !

  • 500 g d’asperges
  • 3 échalotes de Sainte-Anne hachées finement
  • 2 pommes de terre de taille moyenne
  • 30 ml de beurre
  • 30 ml de crème à l’ancienne
  • Sel et poivre blanc du moulin
  • Eau

Laver les queues d’asperges et les couper en petits morceaux. Éplucher les pommes de terre et les couper en petits dés.

Faire fondre les échalotes dans le beurre pendant 3 minutes en remuant. Ne pas laisser les échalotes brunir. Ajouter les asperges coupées et cuire une minute de plus, toujours en remuant.

Incorporer les dés de pommes de terre et couvrir d’eau. Saler et poivrer. Couvrir et cuire à feu moyen doux jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres.

Ajouter la crème et chauffer à feu vif pendant deux minutes. Réduire en purée au moyen d’un mélangeur à main et ajouter de l’eau au besoin.

Rectifier l’assaisonnement et servir chaud.

Crédit: Velouté d'asperges aux échalotes du site Mamina.fr

À surveiller dans le potager...

La teigne du poireau

Au début de l’été, il faut surveiller la présence de galeries ou de perforations sur les jeunes plants. Ce sont les larves de la teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella) qui causent des dommages en se nourrissant de toutes les parties du plant, sauf les fleurs.

Si vos poireaux sont intacts, couvrez-les d’un filet anti-insectes ProtekNet (en vente à la pépinière) pour empêcher le papillon d’aller pondre des œufs. Si les plants sont déjà attaqués, traitez-les au Bt (Bacillus thuringiensis).

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La chrysomèle rayée du concombre

Cet insecte (Acalymma vittata) indigène d’Amérique est le principal ravageur des cucurbitacées. Les larves et les insectes adultes causent des dommages aux plants. Dès leur apparition, les jeunes feuilles et les tiges servent de plat de résistance aux adultes en attendant l’apparition des fleurs, qu’ils préfèrent.

La larve pour sa part s’attaque aux racines ; elle dévore les petites et transperce les plus grosses. Elle peut aussi pénétrer la tige des jeunes plants. En plus de se nourrir des parties de la plante, l’adulte sert de vecteur à la flétrissure bactérienne (Erwinia tracheiphila).

Vous pouvez contrôler les dommages faits aux plants en les recouvrant d’un filet anti-insectes ProtekNet (en vente à la pépinière). Comme les adultes ne s’activent qu’à 14 °C, vous pouvez profiter de la fraîcheur matinale pour procéder à leur cueillette manuelle.

La piéride du chou

Introduite d’Europe en 1860, la piéride du chou provoque depuis longtemps des dommages importants dans les cultures de crucifères.

Les larves percent des trous circulaires sur les feuilles extérieures en se nourrissant, mais peuvent aussi pénétrer jusqu’au cœur. Au Québec, trois générations de piérides peuvent voir le jour au cours d’une saison. La première ponte a lieu entre la mi-mai et la mi-juin, la seconde vers la mi-juillet et la troisième à la mi-août.

Comme les crucifères demandent un bon apport d’eau, assurez-vous que vos plants ne souffrent pas de sécheresse ce qui les rendrait plus vulnérables à l’insecte. Au besoin, contrôlez les populations de larves au Bt (Bacillus thuringiensis).

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Photos: Wikimedia Commons