Collective Détour lève le voile sur le rejet des textiles
Informer pour faire changer les choses
Québec, le mardi 2 avril 2024 - Le printemps qui s’installe place de nouveau la santé de notre planète sous les projecteurs. Même si l’industrie de la mode est parmi les plus polluantes, porter des actions concrètes en tant que consommateur·rice est plus accessible qu’on ne le pense. Collective Détour, l’agence de consultation spécialisée en développement durable du textile et du vêtement composée de Myriam Laroche et d’Abby Marino, aspire à propager ces solutions. Au cours du mois d’avril, les cofondatrices prendront part à de multiples événements et activités pour dévoiler et promouvoir toutes les facettes de la seconde main et de l’écocircularité.
Métamorphoser l’industrie : crucial et possible
En 2000, on a produit 50 milliards de vêtements neufs. Quinze ans plus tard, ce nombre s'élevait à 100 milliards. À la lumière de ces données choc, on se doute de ce qui nous attend en 2025. L’industrie du vêtement neuf avance à vitesse grand V, et ses impacts environnementaux sont colossaux. En tant que consommateur·rice, il est toutefois possible d’apporter sa contribution lorsque le tri printanier cogne à la porte. Le secret : prendre le temps! Chez Collective Détour, c’est le mot d’ordre, surtout lorsqu’on apprend que 95 % des textiles jetés sont revendables, réutilisables ou recyclables. Myriam et Abby suggèrent d’abord de trier les vêtements et accessoires en trois catégories :
- le vendable et portable;
- l’invendable mais portable et réparable;
- l’invendable mais recyclable.
Bas solitaires, chiffons sales, chemisiers sans boutons: tout y passe! La stratège senior et la professionnelle de recherche du Centre de recherche en comptabilité et développement durable (CerCeDD) de l’Université Laval soulignent également l’importance de prendre le temps de donner intelligemment. Il est impératif de ne plus jeter de textile à la poubelle pour cesser d’encombrer les sites d’enfouissement inutilement. Le public dispose de plusieurs options :
- Revendre les pièces vendables ou portables à travers son réseau ou sur des plateformes de revente, ce qui permet notamment de générer des revenus. Les friperies offrent parfois le service de consignation, qui permet de récolter une part des ventes;
- Donner à des œuvres de charité et à son entourage. Pour les plus petits espaces comme les comptoirs de partage, les sous-sols d’église ou les friperies spécialisées, il est important de ne pas donner d’articles abîmés ou non portables pour éviter de les encombrer. Les ressources humaines de ces emplacements sont souvent petites ou bénévoles.
- Se tourner vers les gros recycleurs comme le Village des Valeurs, Les Grands Frères Grandes Sœurs de Québec et l’Entraide diabétique lorsqu’on n’a pas le temps de trier. Ceux-ci offrent même la collecte à domicile : donner n’aura jamais été aussi facile!