Mot du président

L’importance de bien s’informer!

Chers membres,

Les mesures exceptionnelles mises en œuvre par la filière avicole ont suscité plusieurs réactions dans les médias au cours des dernières semaines.

Les euthanasies de poussins, causées par la réduction soudaine et drastique des placements dans les poulaillers de poulets en avril, ont notamment frappé l’imaginaire collectif et stimulé la publication de textes d’opinion sur le sujet.

Alors que nos concitoyens et concitoyennes comprennent majoritairement que l’euthanasie des poussins est toujours évitée lorsque possible et que les actions de la filière ont pour objectif de prévenir l’avènement de problématiques plus importantes en matière de bien-être animal, certains intervenants, épris de sensationnalisme, ont préféré utiliser leur tribune afin de tenir des propos mensongers.

C’est notamment le cas de Sylvain Charlebois qui, sous le couvert de son expertise en marketing agroalimentaire, se plaît à commenter des sujets sur lesquels il a des connaissances limitées. Dans un récent texte d’opinion, M. Charlebois accuse les intervenants des secteurs sous gestion de l’offre de mentir sur les pertes encourues en raison de la pandémie de la COVID-19 et soutient que les consommateurs et consommatrices paieront pour les produits jetés. Ces accusations, habilement réfutées par Maurice Doyon, sont totalement infondées. Elles sont malheureusement indignes d’un professeur universitaire, qui n’est pas sans savoir que - de toute façon - les prix payés aux producteurs et productrices ont bien peu d’impact sur ceux fixés par les détaillants en alimentation et qui entretient un flou sur son réel domaine d’expertise. C’est incroyable ce que la recherche de visibilité peut faire!

Sur une note plus positive, je vous souhaite un excellent début d’été et j’ai bien hâte de tous vous revoir, par vidéoconférence et en personne!

Gyslain Loyer

Situation des marchés

Comme vous le savez, les contrecoups de la pandémie de la COVID-19 se font sentir dans le marché du poulet. Pour les périodes de production de poulet A-163 et A-164, qui se déroulent du 10 mai au 29 août 2020, les placements de poussins ont été réduits de près de 15 % et les allocations ont été révisées considérablement à la baisse. Sur ce dernier point, une bonne nouvelle a été annoncée le 21 mai dernier, soit la réduction de 1,25 % de la diminution de l’allocation pour la période A-164. Puisque les besoins en œufs d‘incubation sont réduits pour la période printanière, des œufs aptes à l’incubation ont dû être détruits et l’abattage de certains troupeaux reproducteurs a été devancé. Sans surprise, la productivité présente donc une

tendance baissière d’un peu plus d’un œuf par poule un jour payée à la mi-mai. Selon les données présentement disponibles, le Québec ne produirait pas la totalité de l’allocation que l’office national lui a octroyée en mars dernier. Il ne serait toutefois pas étonnant que cette allocation soit révisée à la baisse en juillet prochain, en raison des circonstances exceptionnelles encourues actuellement.

Pour 2021, le potentiel brut de production selon les calendriers de placement reçus au plus tard le 1er mai dernier est inférieur à celui pour l’année 2020 d’un million d’œufs. Ce faisant, à moins que des poules ne s’ajoutent en cours de route, la productivité des troupeaux devra augmenter afin d’atteindre les objectifs de production.

Collecte des œufs inaptes

Dans le contexte actuel de crise sanitaire, les POIQ souhaitent réitérer que la collecte des œufs inaptes se poursuit comme à l’habitude. À moins d’un avis contraire, Transport Fiset continuera ses collectes hebdomadaires d’œufs inaptes sur les 

fermes de production d’œufs d’incubation. Vous êtes d’ailleurs invités à partager avec Transport Fiset les quantités d’œufs inaptes que vous projetez envoyer vers la transformation au cours des prochaines semaines.

Nous vous remercions de votre coopération.

Capsule biosécurité 
Les mesures de biosécurité dans la chambre à œufs

L’application des mesures de biosécurité requises dans la chambre à œuf et lors de la collecte des œufs contribue à la protection de ces derniers contre les risques de contamination, jusqu’à leur arrivée au couvoir. À la ferme, les alvéoles et les chariots doivent être nettoyés et désinfectés après chaque utilisation. Les alvéoles ne devraient jamais se trouver à même le sol dans la chambre à œuf, car cela augmente les risques de contamination par les espèces parasites et

les bottes du personnel. Le plancher de la chambre à œufs doit être nettoyé et désinfecté après la collecte des œufs, ou au moins une fois par semaine. Lors de la collecte, le conducteur de camion ne devrait pas poser un pied dans la chambre à œuf et le producteur ou la productrice ne devrait pas entrer dans le camion. Ainsi, tous les œufs qui quittent le site de production sont mieux protégés contre les risques de contamination.

L’euthanasie et les méthodes acceptées

Avant l’abattage d’un ou plusieurs oiseaux à la ferme, un plan d’euthanasie doit être développé pour assurer la sécurité du personnel et le respect des normes de bien-être animal. Pour établir un tel plan, les responsables des sites doivent se poser trois questions :

Quand? 

Quand est-il nécessaire d’euthanasier un oiseau?

Lorsqu'il est blessé ou malade et son rétablissement est improbable ou s’il n’arrive pas à accéder à la nourriture et l’eau ou encore s’il est émacié, l'oiseau devrait être euthanasié.

Comment?

Quelle méthode sera utilisée pour euthanasier l’oiseau?

Cette décision doit être prise en tenant compte de la taille et de l’âge de l’oiseau, du nombre d’oiseaux à euthanasier et de la sécurité des membres du personnel.

Qui?

Qui exécutera
l’euthanasie?

La personne désignée doit être formée dans la manipulation des oiseaux, l’application de la méthode choisie, la détection de l’insensibilité, la confirmation de la mort et la disposition des carcasses.

La procédure d’euthanasie est composée de trois étapes. La première est la manipulation et l’immobilisation de l’oiseau. Les protocoles de manutention sont différents selon le type d’euthanasie choisie et peuvent parfois exiger la présence de deux personnes. La deuxième étape consiste à appliquer une méthode d’euthanasie qui affecte directement le cerveau. Le but de cette étape est d’insensibiliser l’oiseau de manière irréversible jusqu’à sa mort. L’étape finale est celle de la mort, qui survient lorsqu’il y a

un arrêt de la respiration et des battements du cœur. Les méthodes permises pour l’euthanasie des volailles adultes à la ferme sont la surdose d’anesthésique, les pistolets à tiges pénétrantes ou non pénétrantes, le traumatisme contondant appliqué manuellement, la décapitation, l’inhalation de gaz et la dislocation cervicale. Ces techniques et leurs champs d’application sont décrits en détail dans le Code de pratique pour le soin et la manipulation des œufs d’incubation, des reproducteurs, des poulets et des dindons.

La demande d’injonction interlocutoire de l’UPA a été accordée

Le 7 février dernier, l’UPA déposait une injonction provisoire, venant à échéance le 22 mai 2020, afin d’empêcher un groupe de militants de s’introduire illégalement dans une ferme. La semaine dernière, l’UPA était de retour devant les tribunaux et la demande d’injonction interlocutoire a été accordée.

Cette ordonnance empêche les activistes de DxE Montréal de s’introduire illégalement dans des fermes et de se trouver sans autorisation à moins de 200 mètres d’un bâtiment ou d’un lieu d’élevage ou sur toute propriété appartenant à un producteur du Québec ou exploitée par celui-ci.

Elle sera en vigueur jusqu’au jugement final dans ce dossier, dont la date est encore inconnue.

Concours de
dessins des POIC

Encore cette année, les POIC lance leur concours de dessins.

Cliquez ici pour participer.

Concours d'oeuvres
d'arts de l'UPA

L'UPA vous invite à vous inscrire à leur concours d'oeuvres d'arts.

Cliquez ici pour participer.

Demande de collaboration

Les garderies ont rouvert graduellement leurs portes partout au Québec à l’exception de celles dans la grande région de Montréal. Les Agricultrices du Québec, en collaboration avec le MAPAQ, souhaitent obtenir des informations au sujet de l’accessibilité et les besoins des familles agricoles relativement à ce dossier.

Si vous avez des enfants d’âge préscolaire (0 - 5 ans), qui fréquentent ou non des garderies, nous vous invitons à répondre à ce court sondage (d’ici le 5 juin). Vos réponses nous permettront de mieux orienter nos revendications auprès du ministère de la Famille.

Publié par

Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec
555, boul. Roland-Therrien, bureau 515
Longueuil (Québec)  J4H 4E7
Tél. : 450 679-0530 / 40
Téléc. : 450 679-3652

Site Web