L’info-phyto
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe dans un marais filtrant en hiver alors que les plantes sont en dormance ? De façon générale, la réponse dépend du type de marais et de l’effluent traité et des considérations prises lors de la conception.
D’abord, ce sont généralement les marais à écoulement sous la surface du sol qui sont les plus adaptés aux conditions hivernales puisque l’eau est mieux isolée du gel que dans un marais ou l’eau est directement exposée aux éléments (marais surfacique). Ensuite, il faut savoir que l’activité biologique, liée aux microorganismes et responsable de la majeure partie du traitement de l’eau dans un marais, est toujours présente, même à des températures très basses, mais à un rythme plus faible.
Il est toutefois possible de surdimensionner le marais et/ou d’en augmenter la profondeur pour compenser cette diminution d’efficacité de traitement en hiver. Par ailleurs, une bonne couche de paillis et une végétation émergente haute et favorisant l’accumulation de neige permettront une bonne isolation du système. Finalement, dans le cas d'un effluent domestique, la température de l’eau entrant dans le marais est souvent assez élevée pour mitiger une partie des températures négatives. L’enjeu principal demeure cependant l’isolation du système hydraulique en amont et en aval du marais, qui est sujet à des bris en cas de gel.
Une fois tout cela pris en considération lors de la conception, il est tout à fait possible d’opérer un marais filtrant en hiver, et plusieurs exemples l’ont démontré en Amérique du Nord et en Europe.