Décembre 2022

Nouvelles de la SQP

  • Colloque et activités 2023 : Bonne nouvelle ! En plus de notre traditionnel colloque annuel qui aura lieu le 4 mai 2023 sous le thème des défis de l’implantation des phytotechnologies, la SQP renouvellera son offre de webinaire gratuit, de visites de site et de formations professionnelles. Restez à l’affût de nos infolettres pour ne rien manquer de nos activités !
  • Répertoire des entreprises : en novembre dernier, Québec Vert a publié, en collaboration avec la SQP, la version 2023 du répertoire des entreprises œuvrant en phytotechnologies.
  • Appel à tous : Tel qu’annoncé précédemment dans notre infolettre trimestrielle, le sujet de la prochaine fiche technique de la SQP est l’entretien des phytotechnologies. De ce fait, nous souhaitons solliciter les parties intéressées à nous transmettre toute documentation touchant ce sujet, tout particulièrement si elle contient des analyses quantitatives, des comparaisons avec les infrastructures grises et des analyses économiques. Le tout peut être transmis à info@phytotechno.com.
  • Mention d’honneur : dans le cadre de l’Expo Québec Vert 2022 ayant eu lieu du 2 au 4 novembre dernier, la SQP s’est vu décerner une mention d’honneur pour son animation de la section de la zone sur les infrastructures végétalisées portant sur les murs végétalisés. Merci à nos visiteurs et à Québec Vert pour cette opportunité de faire rayonner les phytotechnologies !
 
 

Qu'en pensez-vous ?

Les phytotechnologies comme alliées pour la biodiversité, par Catherine Houbart

Toute la planète est réunie ces jours-ci à Montréal pour la 15e conférence sur la diversité biologique afin de mettre un terme à la perte de biodiversité dans le monde. S’il est important de consacrer une portion importante de milieux naturels à la conservation, il n’en demeure pas moins que l’ajout de nature, là où il n’y en a plus, contribuera aussi à relever cet immense défi. Les phytotechnologies sont parmi les solutions les plus intéressantes à déployer, notamment en ville, car elles rendent des services écologiques nécessaires autrement fournis par des infrastructures grises, tout en jouant effectivement un rôle positif sur la biodiversité de leur lieu d’accueil. Prenez, par exemple, les toits verts en ville : selon leur taille et la diversité des plants qui s’y dressent, ceux-ci peuvent accueillir les pollinisateurs, permettre la nidification de certains oiseaux, et même abriter des invertébrés menacés (Perron, 2022). Les phytotechnologies doivent définitivement faire partie du cocktail de solutions à déployer pour maintenir et améliorer la richesse de la vie sur Terre !

Perron, Sylvain (2022, Juin). Infrastructures naturelles, Pour adapter les villes aux changements climatiques. Vecteur Environnement, 55 :2.

 

Vitrine phyto

La toute nouvelle Place des Fleurs de Macadam, située dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal est une place de type « water square » réalisée via une collaboration des firmes NIPPAYSAGE, EXP, Vinci consultants et Girard-Hébert et finalisée en 2022. La place contient plusieurs bassins de rétentions végétalisés et est conçue pour accueillir jusqu’à 30 cm d’eau qui sera drainée dans le sol en moins de 48 heures.

Parmi les particularités de cet aménagement, notons la réalisation, en novembre 2022 d’un test d’inondation de la place, en collaboration avec le Service de l’eau et un groupe de chercheurs de l’INRS et de l’Université de Montréal, une occasion unique de mettre à l’épreuve ce type phytotechnologie. Le test visait à mesurer la performance hydraulique et hydrologique de la place, en simulant une pluie de récurrence 25 ans (équivalent à 51 mm en trois heures).

Le résultat a été concluant et a, en attendant les résultats de performance, permis de démontrer le bon fonctionnement du système.

 

L’info-phyto

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe dans un marais filtrant en hiver alors que les plantes sont en dormance ? De façon générale, la réponse dépend du type de marais et de l’effluent traité et des considérations prises lors de la conception.

D’abord, ce sont généralement les marais à écoulement sous la surface du sol qui sont les plus adaptés aux conditions hivernales puisque l’eau est mieux isolée du gel que dans un marais ou l’eau est directement exposée aux éléments (marais surfacique). Ensuite, il faut savoir que l’activité biologique, liée aux microorganismes et responsable de la majeure partie du traitement de l’eau dans un marais, est toujours présente, même à des températures très basses, mais à un rythme plus faible.

Il est toutefois possible de surdimensionner le marais et/ou d’en augmenter la profondeur pour compenser cette diminution d’efficacité de traitement en hiver. Par ailleurs, une bonne couche de paillis et une végétation émergente haute et favorisant l’accumulation de neige permettront une bonne isolation du système. Finalement, dans le cas d'un effluent domestique, la température de l’eau entrant dans le marais est souvent assez élevée pour mitiger une partie des températures négatives. L’enjeu principal demeure cependant l’isolation du système hydraulique en amont et en aval du marais, qui est sujet à des bris en cas de gel.

Une fois tout cela pris en considération lors de la conception, il est tout à fait possible d’opérer un marais filtrant en hiver, et plusieurs exemples l’ont démontré en Amérique du Nord et en Europe.

 
 
 

Société québécoise de phytotechnologie
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