Message du président Depuis le début de l’année, un seul cas de grippe aviaire a été confirmé au Québec, dans une production commerciale de volaille mais non liée aux œufs d’incubation, le 9 février dernier. Toutefois, cette situation démontre encore une fois l’importance pour les productrices et producteurs de rester vigilants et de maintenir des mesures de biosécurité. D’ailleurs, lors de son l’assemblée générale annuelle du 6 février, l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) a cru bon revenir sur le sujet en présentant trois conférences en lien à la grippe aviaire : une mise à jour de la situation, les apprentissages de 2022 et 2023 ainsi que les tenants et aboutissants de la vaccination. Voici quelques constats tirés de ces présentations. | Depuis 2022, on rapporte 43 cas de grippe aviaire sur les fermes commerciales au Québec, dont 24 dans des productions contingentées. Les principales causes pouvant être identifiées par l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) de telles introductions du virus sont : - Le partage des employés et de l’équipement entre fermes;
- Des ouvertures permettant l’entrée d’oiseaux sauvages dans les infrastructures;
- L’intégrité (bonne conception) des bâtiments;
- Le détassement (dépeuplement partiel);
- La gestion du fumier;
- La gestion du personnel;
- Les équipements utilisés pour les mouvements d’oiseaux sur le site;
- La présence d’un plan d’eau près des fermes;
- La proximité des établissements infectées (contamination dans un environnement similaire).
Les problématiques liées à ces éléments se rapportent principalement aux méthodes et à l’application des mesures de biosécurité. | L’ACIA propose quelques exemples d’actions à privilégier afin de réduire les risques de contamination, lesquelles sont basées sur des leçons apprises ces dernières années. - Porter une attention particulière à l’environnement et aux pratiques à la ferme afin d’éloigner les oiseaux nuisibles;
- Inspecter les bâtiments pour d’éviter l’entrée d’oiseaux sauvages et réduire les risques que ces derniers nichent près des ouvertures;
- Revoir les pratiques d’intervention pour les bâtiments multiâge;
- Bien nettoyer et désinfecter les équipements;
- Réévaluer les méthodes de réutilisation de la litière;
- Prévoir des accès à la ferme « sales » à utiliser par des fournisseurs plus à risque et des routes « propres »;
- Disposer de vêtements dédiés à la ferme;
- Conceptualiser les entrées des bâtiments afin de déterminer différentes zones.
| | Vous pouvez consulter l’ensemble des mesures à mettre en place dans les Protocoles de biosécurité de l’EQCMA, conçus en trois niveaux : vert (situation courante), jaune (vigilance) et orange (urgence). Les présentations sont également disponibles sur le site Internet de l’EQCMA. Gyslain Loyer Président | | Œufs d’incubation de poulet à chair En 2023, la production d’œufs d’incubation de poulet à chair s’est chiffrée à 233,4 M d’œufs, représentant un nouveau sommet pour ce secteur. Elle se situe toutefois légèrement sous l’allocation émise au Québec par les POIC, de même que de celle octroyée par les POIQ aux productrices et producteurs. Le potentiel de production pour l’année en cours devrait permettre d’atteindre sa cible. Rappelons qu’il n’y a pas de marge de surproduction exceptionnelle en vigueur en 2024. | Œufs d’incubation de pondeuses d’œufs Dans le secteur des œufs d’incubation de pondeuse d’œufs, la production a dépassé le seuil des 21 M d’œufs, se chiffrant à 21,1 M plus précisément. Cette quantité représente le second plus haut total jamais obtenu après les 21,3 M de 2020. Pour l’année 2024, une croissance modérée de la demande est anticipée. | | Le concours de la famille agricole est le seul concours qui met en valeur l’histoire familiale de la ferme. Vous souhaitez rendre hommage à vos parents et grands-parents qui ont travaillé très fort pour vous léguer un magnifique patrimoine? Le concours de la famille agricole est fait pour cela! N’hésitez pas à soumettre la candidature de votre famille agricole! | Vaccination contre la grippe aviaire | Lors de l’assemblée générale annuelle de l’EQCMA, tenue le 6 février dernier, Dre Manon Racicot, de l'ACIA, nous a entretenu sur les tenants et aboutissants de la vaccination pour l’influenza aviaire, notamment. Nous désirons donc vous partager quelques éléments présentés qui sont fort intéressants à la compréhension de la situation. | Globalement, il existe un peu plus de 500 vaccins contre H5 (sous-type du virus de l’influenza aviaire) répertoriés, dont plusieurs sont expérimentaux (63 %) et la majorité (98 %) restent injectables ou nécessitent la manipulation individuelle des oiseaux. Six sont approuvés aux États-Unis, aucun ne l’est au Canada. | | Objectifs généraux de la vaccination - Offrir une protection adéquate;
- Être efficace auprès de plusieurs espèces;
- Permettre la distinction entre les oiseaux vaccinés et infectés;
- Faciliter l’application de masse.
| Utilisation Le Mexique, la Chine et l’Égypte utilisent la vaccination contre la grippe aviaire, et ce depuis plusieurs années pour certains. Ils visent notamment à réduire les impacts économiques de la maladie. Mais ces pays doivent ajuster leur stratégie, car certains défis persistent, comme la mutation et la résistance au virus. La France et la Hongrie ont débuté des essais sur les canards, les Pays-Bas dans les pondeuses et l’Italie chez les dindons. Pour leur part, le Canada et les États-Unis poursuivent leurs recherches. D’ailleurs, l’ACIA s’inspirera des résultats obtenus à l'étranger pour orienter ses travaux. | | Impacts Par précaution, certains pays choisissent de fermer leurs frontières à l’importation de volailles ou de leurs produits, comme ce fut le cas pour les États-Unis vis-à-vis la France et l’Union européenne. Cette décision s’explique par le fait que leur système de traçabilité ne permettrait pas de différencier la détection du virus de celle d’un oiseau vacciné. Au Canada, des restrictions sont également appliquées pour la France, mais dans une moindre mesure. Aussi, l’application d’un tel programme de vaccination demanderait une gestion ardue et onéreuse. Dans l’exemple de la France, près de 3 000 fermes ont été ciblées, soit 64 millions de canards à vacciner, et les travaux représentent des coûts évalués à 150 millions de dollars. L’injection de plusieurs doses, les écouvillonnages hebdomadaires et mensuels post-vaccination et le travail d’analyse en laboratoire requièrent beaucoup de ressources en temps, en main d’œuvre et, par conséquent, monétaires. Également, un faux sentiment de sécurité pourrait provoquer une baisse de la garde en matière de biosécurité. | La suite L’ACIA a créé un groupe de travail, réunissant des médecins vétérinaires, des universités, des membres de l’industrie avicole et des représentants gouvernementaux fédéraux et provinciaux, pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de vaccination au Canada. Les enjeux sont nombreux, particulièrement la disponibilité de vaccins efficaces, les coûts versus les avantages et les implications commerciales. Malgré tous ces efforts déployés, l’ACIA rappelle que la BIOSÉCURITÉ reste notre principal outil de combat. Pour plus d’informations, nous vous invitons à visionner cette conférence en consultant le site internet de l’EQCMA dans la section « influenza aviaire ». | | En janvier, l’ensemble des éleveuses et éleveurs de poulettes et coqs de reproduction à chair d’un océan à l’autre ont été appelés à remplir un questionnaire préparé par les Producteurs d’œufs d’incubation du Canada (POIC) concernant la densité aux mangeoires et abreuvoirs. Merci à ceux et celles qui nous ont fait parvenir leur formulaire. Votre précieuse collaboration permettra aux POIC de prendre en compte les données des fermes du Québec. | Cependant, comme très peu de réponses ont été reçues dans toutes les provinces, il est encore temps de participer à ce sondage afin de recueillir le plus de données possible. Nous vous demandons de retourner le formulaire à Maryse Jutras, auditrice principale, à l’adresse courriel marysejutras@upa.qc.ca. | | Un atelier de formation gratuit pour les productrices | Les Agricultrices du Québec par leur programme Dimension E souhaitent offrir un atelier de formation gratuit d’une valeur de 50 $ aux productrices avec le code promo SPECAT. Afin de faire profiter le plus grand nombre de femmes possible des services en entrepreneuriat agricole féminin, vous aurez le choix d’un atelier parmi les neuf suivants : | - Communication et visibilité sur les réseaux
- Développer son marché de vente au Québec
- Embaucher et prendre soin de sa main-d’œuvre
- Gérer son stress et mieux concilier travail, famille et vie personnelle
- Se préparer à préparer une demande de prêt
| - L’importance de créer des liens dans sa communauté
- Les changements climatiques en agriculture
- Économie circulaire : revaloriser ses déchets sur son exploitation
- Se lancer en affaires : les étapes juridiques et administratives
| | L'Union des producteurs agricoles (UPA) - Communiqués
- Trait d'Union
Les Producteurs d'œufs d'incubation du Canada (POIC) Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) La Financière agricole du Québec Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) La Presse Radio Canada | Publié par Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec 555, boul. Roland-Therrien, bureau 515 Longueuil (Québec) J4H 4E7 Tél. : 450 679-0530 / 40 Téléc. : 450 679-3652 Site Web | | | | | |