Avec l’arrivée du beau temps et, nous l’espérons, le déconfinement, nous allons recommencer à voler. Et considérant que plusieurs de nous ont peu volé ces derniers mois, nous avons peut-être perdu une certaine compétence au cours de l’hiver. Il n’y a pas de meilleur moment pour évaluer notre expérience récente et examiner nos minimums personnels. Pourquoi avoir ces minimums personnels ?
On dit que tout pilote doit connaitre ses capacités et compétences et les définir en limites qu’il se donne pour encadrer sa prise de décision. Il est préférable de définir ses limites au sol, à tête reposée, sans la présence d’émotions. Ces minimums nous aideront à résister à la tentation de négocier avec nous même dans le feu de l’action. Notre capacité à prendre les bonnes décisions diminue lorsqu’on est sous le stress et occuper à essayé de piloter. Vous connaissez tous des cas où le pilote a pris une mauvaise décision qui a conduit à un accident ; souvent mortel. Il est souvent difficile pour l’être humain de changer ses plans et annuler un vol prévu dans le feu de l’action. Ces minimums vous serviront de guide et vous aideront à éviter de vous retrouver dans des situations délicates.
Les minimums diffèrent d’un pilote à l’autre et dépendent de plusieurs facteurs comme la météo, votre expérience avec le type d’avion, et vos compétences, pour n’en nommer que quelques-uns. Voici ces facteurs qui devraient faire partie de vos minimums :
Météo : L’un des facteurs les plus importants dans toute décision d’aller/no-go est la météo, comme le plafond, la visibilité et les vents. Vos minimums sont-ils différents pour un vol de cross-country par rapport à un vol local? ? Vous pouvez préférer un plafond plus élevé sur les longs vols, ou peut-être une plus grande visibilité lorsque le plafond est plus bas.
Avion : Les minimums comme la longueur de la piste nécessaire en temps chaud et humide, le maximum de vent traversier, etc. varient selon le type d’avion que vous pilotez. Il est important de les mettre sur papier pour pouvoir facilement les relire et s’y référer.
Le pilote : Vos minimums dépendent aussi grandement de votre niveau d’expérience et de compétence. Votre niveau de compétence ne sera pas le même si vous voulez régulièrement ou si vous volez seulement quelques heures par année. Il est donc important de déterminer vos limites avant d’embarquer dans un avion. Par exemple, quelle est la vitesse maximum de rafales ou je suis confortable de piloter ?
Prenez donc le temps de définir ou de réviser vos minimums personnels. Ils pourraient bien vous aider à éviter de prendre une mauvaise décision !
Nous vous invitons à utiliser l'aide-mémoire que vous trouverez ICI
Une contribution de Gilles Jean
Photo : AOPA/Air Safety Institute