Le 25 novembre 2022

Message du président

Depuis avril 2022, vingt-deux cas d’influenza aviaire ont été diagnostiqués au Québec, dont seize dans des troupeaux commerciaux et six dans de petits élevages. Au cours des dernières semaines, la région de Granby a été sévèrement touchée, où plus de 200 établissements de la filière de la volaille se sont retrouvés dans des zones de sécurité, dont une dizaine de poulaillers d’œufs d’incubation. Par contre, aucun cas n’a été déclaré par nos productrices et producteurs à ce jour. Je me réjouis de ce bilan positif, mais la situation reste très précaire. Il est donc primordial de poursuivre nos efforts en matière de biosécurité. Le personnel des POIQ suit de très près l’évolution de la situation et offre du support aux membres concernés. D’ailleurs, il les conviait, le 17 novembre dernier, à une séance d’information sur la grippe aviaire. Cette rencontre avait pour objectif de discuter des premières étapes d’intervention dès qu’un site de production se retrouve dans une zone de contrôle primaire établie par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Le mot d’ordre de ces échanges : la préparation.

En effet, revoir son plan d’urgence1 et prévoir de l’équipement de production supplémentaire, par exemple des alvéoles et des chariots pour la collecte des œufs, sont des mesures essentielles afin d’éviter d’être à court de matériel et permet ainsi de réduire le stress qui pourrait survenir lors d'une telle annonce. Ceci est d’autant plus vrai pour les installations avicoles qui se retrouvent à proximité des zones de restrictions. L'expérience vécue cet automne nous a appris que ces périmètres peuvent être modifiés à tout moment par l’ACIA et cette dernière n’accorde aucun délai dans l’application de ses exigences. Je vous invite à voir ou à revoir cette séance d’information en cliquant sur le lien déposé dans l’extranet des POIQ.

Gyslain Loyer, président

1 Tel que décrit au Programme de soins aux animaux, section 5.4, comprenant notamment les coordonnées des personnes-ressources à contacter et la désignation d’une personne responsable disponible en tout temps en cas d’urgence.

Situation des marchés

La production d’œufs est en hausse de 4,5 % depuis le début de l’année comparativement à la même période l’an dernier. L’âge moyen d’abattage a augmenté de 1,4 semaine par rapport à la moyenne de l’année 2021. Il se situe à 63,6 semaines, en hausse significative dans les dernières semaines après une période estivale en baisse. Le taux d’éclosion moyen se chiffre quant à lui à 82,78 %, en recul par rapport à l’année précédente. Cette situation découle sans doute de l’âge d’abattage qui est plus élevé. Une production représentant environ 103 % de l’allocation émise au Québec par les POIC est envisagée cette année. Elle serait inférieure à la marge de surproduction en vigueur qui est de 107 % en 2022.

L’allocation des deux premières périodes de production de poulet de l’année 2023, soit A-180 et A-181, montre une croissance de 3,2 % et 5,0 % respectivement par rapport aux semaines équivalentes de 2022.

Les projections actuelles pour 2023 démontrent un potentiel de production d’œufs d’incubation de poulet à chair supérieur à celui de 2022, en phase avec l’allocation 2023, qui est elle aussi plus élevée.

Dans le secteur des œufs d’incubation de pondeuse d’œufs, la cadence actuelle laisse présager une production se situant entre 20,5 et 21 M d’œufs pour 2022.

Une nouvelle recherche indique que les contacts entre les oiseaux sauvages et les troupeaux de bassecours sont risqués

Selon une nouvelle recherche de l’Université de Géorgie1, les oiseaux sauvages entrent fréquemment en contact avec des troupeaux de bassecours, créant ainsi une voie de transmission des pathogènes. Cette situation augmente le risque de propagation qui peut menacer la santé des oiseaux sauvages, ceux de bassecours et les personnes qui en prennent soin.

Une expérience a été effectuée afin d’observer l’interaction entre les oiseaux sauvages et ceux de bassecours sur trois sites, dans le nord de la Géorgie. Durant les soixante heures qu’a duré la surveillance, quatorze espèces sauvages jugées à risque élevé de transmission d’agents pathogènes sont entrées sur les sites afin de consommer des rations alimentaires.


1Source : New research says contact between wild birds and backyard chickens is risky | The Poultry Site

La faune aviaire sauvage est extrêmement vulnérable aux agents pathogènes provenant d’animaux domestiques comme, entre autres, le virus de la maladie de Newcastle, les salmonelles, la Mycoplasma et celui de la grippe aviaire. De plus, les résultats de l’étude ont confirmé que la transmission est bidirectionnelle, c’est-à-dire que les oiseaux sauvages et de bassecours peuvent mutuellement se transmettre les maladies. Les personnes présentes sur les sites peuvent également contribuer à la propagation des maladies à l’intérieur du troupeau, mais également à l’extérieur.

La meilleure façon de prévenir les contacts est d’offrir de la nourriture aux troupeaux de bassecours dans un endroit sûr, par exemple dans le poulailler ou derrière un grillage, pourvu que les oiseaux sauvages ne puissent y avoir accès.

Urgences non liées à une maladie

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) annonçait, au début de novembre, la publication d’une nouvelle ressource élaborée dans le cadre du projet de gestion des urgences en santé animale (GUSA) intitulée Procédures d’intervention d’urgence - URGENCES NON LIÉES À UNE MALADIE.

Ce document fournit des conseils à toutes personnes ayant des animaux à sa charge afin de se préparer et de réagir aux situations suivantes :

  • incendies de bâtiments et feux de forêt;
  • inondations;
  • panne dans le réseau électrique et les services publics;
  • grave sécheresse; et,
  • accidents lors du transport d'animaux.

Vous pouvez consulter, télécharger et imprimer cette nouvelle ressource en visitant le site animalhealth.ca/fr/gusa/outils-et-ressources

Publié par

Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec
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