Au Québec, l’agriculture est la plus importante activité du secteur primaire (8,7 G$ de ventes de produits en 2016). Une analyse récente a établi à 30 % son potentiel de croissance d’ici 2025 (un apport supplémentaire de 59 000 emplois en agriculture et en transformation alimentaire, de 5,7G$ en PIB agroalimentaire et 1,25 G$ en recettes fiscales). La nouvelle politique bioalimentaire vise, entre autres, à concrétiser cette croissance de 30% et à porter à 14 G$ les exportations agricoles et alimentaires.
Pour y arriver, les équipements de fermes devront être modernisés afin de répondre aux attentes, notamment en matière de bien-être animal et de protection de l’environnement. L’actuel programme d’investissement à la ferme est un bon outil, mais ses budgets sont insuffisants et il ne couvre pas tous les besoins (secteur végétal et défis environnementaux).
Pour favoriser l’adaptation des fermes, il faudra aussi créer un environnement d’affaires stable. La recette: de bons outils de mise en marché collective et des programmes de gestion des risques efficaces avec des budgets adéquats.
Le Programme d’ASRA (Assurance stabilisation des revenus agricoles) agit comme un filet de sécurité dans plusieurs productions (céréales, pommes, bovins, agneaux et porcs). Il devra être bonifié afin de permettre aux producteurs de traverser les crises.
Enfin, en matière de sécurité du revenu des besoins sont criants du côté des petites entreprises (45% des fermes) et des fermes situées dans les régions périphériques (plus restreintes au plan climatique et plus éloignées des marchés).