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6 Septembre 2018

Au Québec, l’agriculture est la plus importante activité du secteur primaire (8,7 G$ de ventes de produits en 2016). Une analyse récente a établi à 30 % son potentiel de croissance d’ici 2025 (un apport supplémentaire de 59 000 emplois en agriculture et en transformation alimentaire, de 5,7G$ en PIB agroalimentaire et 1,25 G$ en recettes fiscales). La nouvelle politique bioalimentaire vise, entre autres, à concrétiser cette croissance de 30% et à porter à 14 G$ les exportations agricoles et alimentaires.

Pour y arriver, les équipements de fermes devront être modernisés afin de répondre aux attentes, notamment en matière de bien-être animal et de protection de l’environnement. L’actuel programme d’investissement à la ferme est un bon outil, mais ses budgets sont insuffisants et il ne couvre pas tous les besoins (secteur végétal et défis environnementaux).

Pour favoriser l’adaptation des fermes, il faudra aussi créer un environnement d’affaires stable. La recette: de bons outils de mise en marché collective et des programmes de gestion des risques efficaces avec des budgets adéquats.

Le Programme d’ASRA (Assurance stabilisation des revenus agricoles) agit comme un filet de sécurité dans plusieurs productions (céréales, pommes, bovins, agneaux et porcs). Il devra être bonifié afin de permettre aux producteurs de traverser les crises.

Enfin, en matière de sécurité du revenu des besoins sont criants du côté des petites entreprises (45% des fermes) et des fermes situées dans les régions périphériques (plus restreintes au plan climatique et plus éloignées des marchés).

RECETTES AGRICOLES ET PAIEMENTS DIRECTS AU QUÉBEC (G$)

Ces dernières années, le soutien de l'État en agriculture a considérablement diminué.  Alors que les volumes de production augmentent  (hausse de 31% depuis 2008), le budget que le gouvernement accorde à son secteur agricole est en chute libre (baisse de 71% en 10 ans).

CE QUE LE FUTUR GOUVERNEMENT PEUT FAIRE POUR APPUYER LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE PRIVÉE

ÉLARGIR LA PORTÉE DU PROGRAMME D'AIDE À  l’INVESTISSEMENT afin qu’il couvre adéquatement les besoins régionaux et sectoriels, et bonifier son budget en conséquence

RÉTABLIR LE BUDGET DE LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC À 630 M$ (réf.: année 2010) et ainsi se donner les moyens de bonifier les programmes de GESTION DES RISQUES:

  • en modernisant le programme d’ASRA
  • en ajoutant deux volets, l’un couvrant les besoins des PETITES ENTREPRISES (moins de 100 000 $ de revenu agricole brut) et l’autre ceux des entreprises situées dans les RÉGIONS PÉRIPHÉRIQUES (MRC prioritaires)

Dans le futur, chaque parcelle de terre sera nécessaire pour nourrir la population, ici comme ailleurs. Le Québec possède de nombreux atouts pour prendre part à ce chantier planétaire, mais il lui faut des mesures concrètes pour appuyer à long terme le développement de son agriculture!

POUR EN SAVOIR PLUS