Zones inondables: Le Kamouraska veut que les aboiteaux soient reconnus
Publié le 27 septembre 2022 à 17:17, modifié le 27 septembre 2022 à 17:19
Par: Allyson Dubé
L’incompréhension. C’est le mot qui résume bien ce que ressentent les élus du Kamouraska, mais aussi les agriculteurs du secteur face aux décisions gouvernementales au sujet des aboiteaux.
« Juste de regarder la réalité, la réalité terrain. On ne demande pas rien d’extraordinaire. C’est qu’il y a eu une mesure qui a été prise, probablement dans un bureau, sans tenir compte de ce qui se passe sur place. », a commenté Bernard Labrie, producteur agricole de la région.
Selon les élus, le gouvernement croit que l’eau salée inonde les terres agricoles. En réalité, personne ne se réveille les deux pieds dans l’eau au Kamouraska. Ce sont les aboiteaux qui font tout le travail.
« On prend des niveaux des grandes marées, pour être capable de voir si on est à risque, puis, depuis 10 ans, on a toujours conservé une marge de sécurité d’au moins 1 mètre au-dessus de la marée. », expliquait Gervais Darisse, maire de Saint-André-de-Kamouraska.
Les citoyens de Saint-André-de-Kamouraska et les propriétaires d’entreprises s’expliquent mal aussi ces nouvelles normes, en vigueur depuis mars.
«À Montréal, Québec, ils sont inondés. Nous autres, c’est arrivé une fois, il y a 12 ans. »
«Il y a un ministère qui le construit, qui dit que c’est bon pour 500 ans en termes de zone inondable et l’autre gouvernement qui dit, ah non, on ne le prend pas en compte. »
«Il faudrait faire de vraies études. Normalement, il y en a une qui est en cours, de faire valoir aussi la valeur de l’aboiteau. Nous on attend ça parce qu’on habite aussi en zone inondable, on est très limité, on pense ce qu’on peut faire avec notre maison. », racontaient quelques citoyens.
Les élus du Kamouraska veulent que Québec arrête de bloquer le développement de la région comme le mentionnait Sylvain Roy.
«Ce qu’on veut, c’est qu’ils reconnaissent les particularités plutôt que de faire quelque chose de mur à mur partout au Québec.»
Tous attendent des réponses du ministère de l’Environnement.